Ce qu'on peu dire sur l'année 2007 dans la wilaya de Blida, celle-ci à été particulièrement désastreuse sur le plan écologique, notamment suite aux incendies ravageurs qui ont détruit une bonne partie du patrimoine forestier de la wilaya durant l'été dernier, particulièrement dans le massif de Chréa. Ces incendies ont eu pour conséquences directes la régression du couvert végétal, la disparition de centaines d'hectares d'espèces sylvestres, la réduction des ressources en eau et l'érosion des sols, soit une menace potentielle sur l'équilibre physique et socio- économique de cette région du pays, selon les experts. Pour l'heure, les responsables du secteur des forêts, du parc national, de l'environnement et scientifiques plaident pour une redynamisation et une revitalisation des programmes de développement forestier et les adapter au programme national de lutte contre la déforestation. Pour les experts, ''une terre sans arbres, donc sans forêts est le prélude à un désastre écologique dont les conséquences sont catastrophiques''. Selon un cadre du parc national de Chréa, la préservation des espaces forestiers facilite par ailleurs la protection des bassins versants des barrages, par la conservation des sols contre l'érosion. Par contre, estime ce même responsable, l'érosion hydrique se traduit par un comblement rapide des barrages et par une diminution importante de leur capacité de stockage. S'agissant des dégâts occasionnés au couvert végétal, la Conservation des forêts de la wilaya fait état de la destruction de prés de 39.000 hectares de forêts qui constituent la couronne qui protège les villes situées en aval du parc national de Chréa. Selon des experts, la perte de cette biomasse favorise la pénétration de vents chauds venant du sud, exposant ainsi toute la région située en aval à des chaleurs caniculaires en période d'été, sans compter les dommages causés aux zones d'habitat de la faune. Pour faire face à la fragilisation de cette biomasse qui constitue un rempart naturel contre les vents chauds du sud, les responsables de ce secteur avec la collaboration des collectivités locales ont mis en place une stratégie de repeuplement et de reconstitution du couvert végétal. Dans ce contexte, il y a lieu de signaler que le parc national de Chréa a arrêté un programme de reboisement devant toucher dans une première étape une superficie de 400 hectares, au moment où la Conservation des forêts prévoit dans un premier temps le reboisement d'une superficie de plus de 800 hectares. En matière d'environnement, ces mêmes experts font un constat sévère de l'état des lieux suite à la dégradation du cadre de vie du citoyen et les nombreuses atteintes à l'hygiène et à l'environnement qui sont devenues monnaie courante. En effet, la grande plaine de la Mitidja a été durant ces deux dernières décennies ''défigurée'' par une urbanisation anarchique, par une déforestation rampante provoquée par des incendies particulièrement ravageurs ainsi qu'un accroissement important des déchets solides. Pour le directeur de l'environnement, qui a tiré la sonnette d'alarme après avoir fait un diagnostic exhaustif de l'état des lieux, ''la protection de l'environnement est une affaire collective et individuelle que doivent assumer l'état, les collectivités locales, le citoyen, les associations ainsi que tous les partenaires concernés''. Devant cette situation, a-t-il indiqué, il est devenu ''impérieux de donner à la problématique de l'environnement sa place stratégique dans le cadre des profondes mutations que connaît la wilaya de Blida en matière de développement''. Ce même responsable préconise également la mise en place d'une stratégie axée sur la sensibilisation, l'information et l'éducation environnementale, facteurs, a-t-il souligné, qui sont à même de provoquer une prise de conscience environnementale qui permettra aux citoyens d'adhérer aux initiatives et aux démarches des pouvoirs publics. Le directeur de l'environnement plaide également pour ''une gestion draconienne des terres agricoles'', une stratégie qui favorise le développement d'une industrie locale non polluante, la réhabilitation de l'économie forestière, le développement de la culture du tourisme écologique et surtout la promotion d'une culture citoyenne de l'environnement''. Outre la prolifération des décharges publiques sauvages, la plaine de la Mitidja est potentiellement menacée par une pollution de plus en plus importante avec les rejets industriels solides et liquides, les feux de forêts qui déboisent des milliers d'hectares chaque année et par différents types de prédations humaines.