Le DSP justifie le refus opposé à la demande des pharmaciens par le sur nombre d'officines ouvertes au niveau du chef-lieu et qui est estimé à 31. Entamer une carrière professionnelle après de longues années d'études universitaires, sanctionnées par des diplômes d'Etat reconnus, ne semble pas être, pour l'instant, chose aisée pour les nouveaux jeunes diplômés de la filière pharmaceutique. En effet, bon nombre parmi ces diplômés résidant à Sidi Bel-Abbès ayant postulé pour l'ouverture d'officines se sont vu notifier une fin de non-recevoir à leur démarche d'exercer la profession au sein de l'espace urbain de la commune du chef-lieu de wilaya, notamment au niveau des nouveaux quartiers issus des dernières extensions urbaines de la ville : Benhamouda, Boumelik et le Rocher. Selon les nouveaux diplômés, ce refus de la direction de la santé de la wilaya n'est autre qu'une forme de “blocage”. Ils justifient leur déclaration par le contenu énoncé dans la circulaire n°003 du 05/11/2005 du ministère de la Santé et qui stipule : “Les agglomérations de création récente existant à la périphérie urbaine, dont le degré de concentration et le volume à satisfaire, nécessitent la disponibilité permanente des services sanitaires et pharmaceutiques.” Faisant référence à l'arrêté n°002 du 15/01/2005 fixant les conditions d'installation, d'ouverture et de transfert d'une officine pharmaceutique, ladite circulaire, relève-t-on, a pour objet la “couverture en officines pharmaceutiques dans les zones déclarées” et laisse le soin au directeur de wilaya de décider de “l'implantation des officines de pharmacie.” Contacté à ce sujet, le directeur de wilaya de la santé, quoiqu'il s'est montré très compréhensif à l'égard des doléances des nouveaux diplômés, déclare : “En ce qui me concerne, c'est une question de réglementation que nous sommes obligés d'appliquer avec rigueur. Nous avons un surnombre de 31 pharmaciens exerçant au niveau de la ville de Sidi Bel-Abbès qui compte 71 officines, soit une pharmacie pour 5 000 habitants. Et en ce moment, la priorité en matière de couverture en officines pharmaceutiques est réservée aux zones déshéritées. Pour ces dernières, nous avons bénéficié de 13 postes, dont 6 ont été pourvus et 7 restent encore dépourvus au sein des localités de Boudjebha El Bordj, Dhaya, Aïn Adden, M'cid, Aïn Tandamine Taoudmout, Teffessour et Oued Sebaâ.” A. BOUSMAHA