Dans un communiqué rendu public vendredi soir, le ministère espagnol des Affaires étrangères affirme soutenir une solution sur le conflit du Sahara Occidental qui permette l'exercice du droit à l'autodétermination. La seconde rencontre entre le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, et l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum, après celle du 18 octobre dernier, aura permis à Madrid de clarifier davantage sa position sur cette question. Le communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères qui a sanctionné cette rencontre indique que l'Espagne mène une politique diplomatique active tendant à favoriser un rapprochement des positions entre le Maroc et le Front Polisario au sein des Nations unies. La même source a précisé qu'à travers cette politique, la diplomatie ibérique est d'aider à favoriser un accord définitif, juste, consensuel et respectueux de la légalité internationale, qui permette l'exercice de l'autodétermination du peuple sahraoui. Miguel Angel Moratinos a rappelé que les Nations unies continuent à être le cadre de référence accepté par les parties pour une solution au conflit du Sahara Occidental. Il n'a pas manqué également d'insister sur l'importance du rôle de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, qui demeure, selon lui, un stimulant pour dépasser le blocage et entrer dans une nouvelle dynamique politique positive. Pour l'Espagne, la visite à Madrid de Peter Van Walsum intervient à un moment important pour le futur du contentieux, ajoutant que M. Walsum maintient des contacts dans la perspective de la présentation du rapport du secrétaire général des Nations unies au Conseil de sécurité. Par ailleurs, l'occasion a été mise à profit par le gouvernement de José Luis Rodrigues Zapatero pour réaffirmer une fois de plus sa pleine disposition à collaborer avec les Nations unies et la communauté internationale pour la résolution du conflit, qui constitue l'une des priorités de la politique extérieure espagnole. Ceci étant, la position de l'Espagne constitue un nouveau coup dur pour la diplomatie marocaine qui peine à convaincre la communauté internationale de la justesse de sa cause, alors que le peuple sahraoui ne cesse de bénéficier d'une plus grande sympathie comme en témoigne l'établissement de relations diplomatiques entre la RASD et l'Equateur. À la suite de sa visite officielle en Algérie, le président du Brésil, Lula da Silva, a dans un communiqué commun signé avec son homologue algérien, réaffirmé le soutien de son pays à “à la mise en œuvre du plan de règlement adopté par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies dans sa résolution 1495”. Les deux parties ont “réitéré leur appui aux efforts déployés dans le cadre des Nations unies pour une solution de la question du Sahara occidental conforme à la légalité internationale sur la base des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité”. K. ABDELKAMEL