Cela fait 22 jours que les étudiants de l'Université de Béjaïa ne décolèrent pas. En effet, des milliers d'étudiants ont organisé, hier, une marche de protestation pour dénoncer la non-prise en charge sur le plan hébergement de 1 059 étudiants “SDF”. La manifestation estudiantine de Béjaïa est intervenue une semaine après la réunion de la commission ministérielle dépêchée dans cette même ville. C'est ainsi que la communauté estudiantine a décidé de revenir à la charge en lançant une seconde action de protestation à travers les artères de la ville de Béjaïa, de l'université Abderrahmane-Mira vers le siège de la wilaya. Face au siège de la wilaya, les différents comités des cités universitaires ont tenu à organiser une prise de parole pour expliquer la situation qui prévaut actuellement dans leur université. Selon des membres de comités des cités, la réunion tenue avec les membres de la commission ministérielle n'est parvenue à aucun accord. “Nous exigeons l'ouverture de la nouvelle cité d'extension de 1 000 lits de la Pépinière”, réitèrent tous les intervenants qui ont dénoncé l'accord passé à leur insu entre la commission ministérielle et l'ONCG (Organisation nationale pour la continuité des générations). Un accord entériné entre les deux parties et qui consiste, précisent-ils, à installer les étudiants “SDF” dans les six cités universitaires existantes. “C'est une solution de bricolage décidée par les deux parties que nous rejetons”, soutiennent-ils. “Ce sont des cités, précisent-ils, déjà surchargées”. Au cours de leur rassemblement d'hier, ils n'ont pas manqué de dénoncer également les atermoiements des autorités au sujet de la nouvelle cité d'extension à la Pépinière et de tirer à boulets rouges sur les responsables. Les étudiants restent déterminés à poursuivre leur combat en boycottant tous les examens et les cours jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Notons, enfin, que la session extraordinaire de l'APW de Béjaïa a inscrit à son ordre du jour le problème d'hébergement, aussi les étudiants tiennent à être présents au débat de ladite assemblée. L. Oubira