“Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime Fait le jour dans notre âme et dans notre maison, Que c'est la seule joie ici-bas qui persiste De tout ce qu'on rêva, Considérez que c'est une chose bien triste De le voir qui s'en va !” Victor Hugo, (Villequier) Quelle douleur peut égaler celle d'une maman qui a perdu son enfant ? Quels mots peuvent exprimer le déchirement intérieur et le vide que peut engendrer la perte d'un être cher ? Khalif, mon fils de Nassera Amrani, paru aux éditions Anep, est un récit signé de larmes et de détresse. Après Khalif, le recueil de poésie, la maman poursuit son aventure dans le monde de l'écriture par un récit poignant. Elle retrace des souvenirs doux par moments et d'une extrême douleur par d'autres. “La douleur qui me ronge et me désagrège de jour en jour s'exprime par les larmes qui coulent encore et toujours. Larmes que je vais tenter de contenir pour laisser place aux mots qui me pressent de les coordonner, de les juxtaposer et de les transcrire”, écrit Nassera Amrani. Ecrire pour se libérer de son chagrin, pour extérioriser sa peine mais surtout écrire pour ne pas oublier. Le récit commence un certain 29 décembre pour se terminer le 7 janvier, quelques jours dira-t-on. Mais pour la maman c'est une éternité, des moments vécus jour pour jour, minute après minute et seconde après seconde. Des moments où les évènements se succèdent et défilent comme un film qui ne se termine pas. Des moments du drame, du sinistre mais aussi des moments intimes en famille. Des souvenirs de famille, des rapports privilégiés et une harmonie au sein d'une famille soudée. Khalif, mon fils est une somme d'émotion et de douleur que seule une maman peut exprimer. Les mots expriment-ils vraiment les sentiments des anecdotes ? W. L.