La délégation de l'Initiative de Partenariat avec le Moyen-Orient (Mepi) auprès du Département américain à Washington a rencontré, hier, les éditeurs de presse. Cette rencontre, qui a eu lieu au siège d'El Khabar à la maison de la presse Tahar-Djaout, a regroupé la délégation composée de quatre membres avec deux patrons de presse, représentant les éditeurs, Omar Belhouchet d'El Watan et Ali Djerri d'El Khabar. Au menu des discussions, la situation actuelle de la presse algérienne : “Ils ont voulu connaître l'état des lieux de la presse, le problème de la publicité, les rapports de la presse avec les pouvoirs publics ainsi qu'avec la justice”, indiquera Omar Belhouchet, contacté par téléphone. Dans les rapports presse-justice, la délégation américaine s'est surtout intéressée “à la question de l'emprisonnement, au nombre important des procès contre les journalistes et à la dureté du code pénal”, notera le directeur d'El Watan tout en expliquant que les membres de la délégation “ont été scandalisés par cette situation de la presse dans ses rapports avec la justice”. Ali Djerri dira à ce propos que “les Américains souhaitent la préservation de la presse algérienne qui a une relative liberté de ton par rapport aux autres pays du Maghreb”. L'autre volet abordé par la délégation du Mepi est la gestion des journaux en tant qu'entreprises de presse : “Ils se sont intéressés à l'aspect de la gestion et du management des entreprises de presse”, indiquera Djerri non sans noter que “la délégation s'intéresse également au côté professionnalisation de la presse”. La délégation du Mepi a eu également à rencontrer des organisations de la société civile avant-hier. Cette rencontre, qui a regroupé des associations à l'image de SOS femmes en détresse, Tharwa N'fathma N'soumer, l'Association nationale des familles de disparus ainsi que la Société algérienne de recherche en psychologie (SARP) a eu à aborder les préoccupations du monde associatif : “Ils voulaient savoir comment on lie l'activité de la prise en charge avec des campagnes de plaidoyers et de sensibilisation”, explique à ce propos Meriem Bellala, présidente de SOS femmes en détresse. NADIA MELLAL