Le Chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a obtenu, hier, la démission du ministre des Réformes Roberto Calderoli (Ligue du Nord), et espère ainsi apaiser les tensions provoquées dans le monde musulman par les insultes de ce dernier contre l'Islam. La démission de Roberto Calderoli avait été réclamée vendredi soir par Silvio Berlusconi et par les dirigeants des autres partis du gouvernement après de violentes manifestations devant le consulat d'Italie à Benghazi, en Libye, au cours desquelles dix personnes ont trouvé la mort. La Fondation Kadhafi dirigée par Seif El-Islam Kadhafi, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, avait sommé hier Silvio Berlusconi de prendre des “mesures urgentes contre ce ministre haineux et raciste” sous peine “de voir ses intérêts et ses relations (avec la Libye) passer par une phase délicate et décisive de réévaluation”. Après avoir obtenu le départ de M. Calderoli, le Chef du gouvernement italien a annoncé, dans un communiqué, avoir téléphoné à Mouammar Kadhafi et avoir obtenu l'assurance que “ce grave incident”, dont il a déploré les tragiques conséquences n'auront aucune conséquence négative pour les relations entre les deux pays. Roberto Calderoli a accepté de se démettre au terme d'une réunion extraordinaire de la direction de la Ligue du Nord au domicile de son chef Umberto Bossi, près de Varèse (nord-est de l'Italie).