La tension est toujours vive à Béthioua, malgré la libération, hier, de 47 citoyens sous la pression de la population qui a investi les rues. Un “geste affiché par les responsables locaux pour nous berner”, ont déclaré des Béthiouis excédés par les agissements de l'actuel P/APC. Voulant certainement en découdre avec l'autoritarisme des édiles, les citoyens ont organisé, hier, une marche vers la mairie pour exiger des autorités locales la libération “immédiate et inconditionnelle” de quatre personnes incarcérées à la prison d'Arzew. Il s'agit des élus du PNSD qui refusaient de siéger avec l'actuel P/APC, accusé d'avoir “trempé dans plusieurs affaires de corruption”, confirment des citoyens de cette ville, un pôle industriel à 60 km d'Oran. Un cinquième élu du PNSD, M. Kadi en l'occurrence, demeure toujours introuvable depuis les incidents de lundi. Des personnes que nous avons interrogées à son sujet redoutent le pire, affirmant leur volonté de le “retrouver coûte que coûte”. Les troubles qui secouent actuellement cette localité risquent de mettre à nu certaines affaires qui toucheraient sans nul doute des personnalités dans la daïra de Béthioua et dont l'effet boule de neige entraînera inexorablement sur son passage des pontes notoirement connus dans la wilaya d'Oran. 20 citoyens ont été blessés et 51 autres ont été arrêtés par les services de sécurité, lundi et mardi derniers au cours d'un sit-in tenu par la population qui réclamait le départ du P/APC, élu sur la liste FLN, rappelle-t-on. B. G.