Le cinéaste algérien, Merzak Allouache, a été distingué vendredi soir par le Centre d'études sur le cinéma de l'université américaine Harvard de Boston (USA), qui lui a attribué son prix The Reba Stewart and Genevieve McMillan Awardö pour l'ensemble de son œuvre. Le département des études audiovisuelles et de l'environnement et le film Study Center de l'Université américaine organisent à cette occasion, du 24 au 27 février courants, un cycle de projections des œuvres majeures de l'enfant terrible du nouveau cinéma algérien : Omar Gatlato (1976), Bab El Oued City (1994), Salut Cousin (1996), L'autre monde (2001) et Bab el Web (2005). “Cette distinction, d'une institution universitaire américaine très impliquée dans le monde du cinéma, est une reconnaissance pour le nouveau cinéma algérien en général, au-delà de mon œuvre. Le cinéma algérien reste malheureusement très peu connu et presque pas diffusé à l'étranger”, confie à l'APS le cinéaste, se déclarant impressionné par les moyens dont dispose l'Université de Harvard pour le seul département des études cinématographiques. L'université de Harvard gère une très importante cinémathèque et une bibliothèque réservée aux écrits, films, courts métrages et documentaires du monde entier. Chaque année, elle organise des cycles de films et des rencontres sur des thèmes intéressant le cinéma, invite des réalisateurs et organise un prix, dont la huitième édition (2005) revient justement au cinéaste algérien. “Ce forum du cinéma constituera, j'en suis sûr, une bonne tribune pour mieux faire connaître le cinéma algérien”, estime Allouache, qui dit avoir rencontré des distributeurs américains s'intéressant aux titres algériens. Le cinéma algérien a produit beaucoup de films et documentaires qui méritent une plus large diffusion à travers le monde, note les animateurs de la rencontre. Les projections des films de Allouache sont suivies de débats animés par le cinéaste algérien, dont certains titres, comme Omar Gatlato, Bab El Oued City ou Bab el Web sont commercialisés dans le réseau DVD ou sont programmés lors de festivals organisés aux U SA autour des films du Tiers-Monde. Les films algériens restent malheureusement très peu connus ici. La projection en 2005 de La bataille d'Alger a été la révélation pour le public américain, fait remarquer un distributeur de New York, spécialisé dans la distribution de films de la diaspora noire américaine et de cinéastes africains, qui a dans sa collection quelques titres algériens, dont l'Autre Monde de Allouache. Merzak Allouache