Le contenu de l'ordinateur portable d'un ingénieur iranien, obtenu par les Américains, apportera la preuve irréfutable que le régime des mollahs planche sur un projet de fabrication de l'arme nucléaire. Un diplomate occidental a révélé, sous le couvert de l'anonymat, à l'hebdomadaire américain Time de dimanche que les Etats-Unis présenteront, au moment opportun, au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies les preuves formelles que l'Iran s'apprête à mettre au point la bombe atomique. Les preuves proviennent de l'ordinateur portable d'un ingénieur iranien, volé, semble-t-il, dans la capitale autrichienne, Vienne. Celui-ci contient des dessins ressemblant aux premières bombes atomiques américaines. “En raison de la taille, du poids et de la puissance ainsi que de l'altitude fixée pour l'explosion, cela ne peut que se rapporter à une bombe atomique”, a indiqué la source du journal. Le diplomate a également expliqué que les documents font partie d'une présentation PowerPoint trouvée sur l'ordinateur et l'un d'eux montre une sphère métallique creuse de 61 centimètres de diamètre et pesant environ 200 kilos. Un autre dessin montre une enveloppe extérieure recouverte de charges explosives servant à faire détonner le cœur de la bombe, ajoute l'hebdomadaire. Cette conception est similaire à celle de “Fat Man”, la bombe atomique que les Américains avaient lâchée sur la ville japonaise de Nagasaki en 1945. Par ailleurs, le quotidien britannique Daily Telegraph a rapporté dans son édition d'hier que des services de renseignements occidentaux affirment que des milliers d'arbres ont été coupés pour supprimer des traces d'uranium enrichi dans un parc de Téhéran. “Plus de 7 000 arbres qui auraient pu contenir des traces nucléaires accusatrices ont disparu d'un parc proche du centre de recherches atomiques de Lavizan”, écrit le quotidien conservateur. Les bâtiments du site ont disparu et les sols ont été arasés après sa fermeture en 2004, un an après que son existence eut été révélée par des Iraniens en exil. Le journal ajoute que “le site a été labouré et six pieds (environ vingt centimètres) de sol ont été enlevés”. Un haut responsable occidental a déclaré au Daily Telegraph que “la destruction des arbres est un nouvel exemple des mesures que les Iraniens sont prêts à prendre pour masquer la véritable nature du programme nucléaire”. K. ABDELKAMEL