L'expérience de la femme algérienne dans le Parlement a été le thème d'une journée d'étude, organisée, hier, à l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'occasion de la Journée internationale de la femme. Cette rencontre, organisée à l'initiative de l'alliance présidentielle (FLN, RND et MSP), a vu la participation d'une pléiade d'invités : Nouara Saadia Djaffar, la ministre de la Famille et de la Condition féminine, Fatma-Zohra Bouchemla, l'ex-ministre à l'Immigration, l'ambassadrice de Suède, des députés des Parlements tunisien et marocain ainsi que des représentants des deux Chambres du Parlement algérien (APN et Sénat). Dans une allocution d'ouverture des travaux de la rencontre, Amar Saïdani, président de l'Assemblée nationale, a estimé que la “femme est un partenaire principal dans la consécration du processus démocratique et le développement dans toutes ses dimensions”. “L'Assemblée nationale sera à la disposition des femmes et à l'écoute de leurs préoccupations de façon sincère, tout comme l'APN est décidée à faire participer la femme activement dans la vie politique, économique, sociale et culturelle”, promettra Saïdani qui n'omettra pas de rendre hommage au combat et à la résistance de la femme algérienne avant et après l'Indépendance. Dans leurs interventions, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, et le député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezak Mokri, ont estimé que la religion musulmane a donné “à la femme tous ses droits” et c'est en revenant à l'authenticité que la femme acquiert ses droits. Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN et néanmoins ministre d'Etat représentant personnel du président de la République, a pris part à la rencontre en sa qualité de président en exercice de l'alliance présidentielle. “Je suis contre le système des quotas pour l'introduction de la femme en politique, même si ce système est un mal nécessaire pour une certaine période”, dira-t-il d'entrée. Sollicité par la presse au sortir de la salle pour de plus amples explications, le secrétaire général du FLN arguera que “le système des quotas est réducteur pour la femme”. “Il faut aller vers des paramètres où la femme fait valoir ses capacités et son intelligence et pas son sexe”. La déclaration du ministre intervient, faut-il le rappeler, au moment où une députée de Béjaïa de son parti, Samia Moualfi, a introduit une proposition de loi pour instituer le système de quotas dans l'élaboration des listes électorales. NADIA MELLAL