Dix années d'emprisonnement ont été requises hier par le tribunal correctionnel de Paris contre l'islamiste algérien Rachid Ramda, pour son implication présumée dans la préparation des attentats de 1995 en France. La 16e Chambre correctionnelle rendra son jugement le 29 mars. Le procureur Jean-Michel Bourles a requis la peine maximale, assortie d'une interdiction définitive du territoire français, à l'encontre de Rachid Ramda, 36 ans, qui était jugé pour “association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste”. Le représentant du parquet a estimé que Rachid Ramda était “en lien avec l'ensemble des protagonistes des trois attentats de 1995”, qui ont fait 8 morts et 200 blessés dans le métro parisien. Depuis Londres, où il résidait, il a été “celui qui fournit l'argent” et également “le responsable de la propagande” du GIA algérien, qui avait revendiqué les attentats. Comme le souhaitait Rachid Ramda, la défense n'a pas plaidé. Extradé de Grande-Bretagne en décembre, Rachid Ramda, 36 ans, dit Abou Farès et considéré comme étant un “intellectuel” de la mouvance islamiste algérienne.