Résumé : La conductrice s'inquiète. L'accidenté souffre d'un traumatisme crânien. Elle se rend à l'hôpital pour avoir de ses nouvelles. Ah, il a eu beaucoup de chance, lui répond le médecin. Rien de grave finalement. Une petite plaie à la tempe. À vrai dire, nous appréhendons toujours ces coups à la tête qui provoquent souvent des hémorragies cérébrales . Mais pour lui, le danger est écarté, il est à l'infirmerie du rez-de-chaussée où quelqu'un lui pose un plâtre. Nous allons devoir le garder en observation jusqu'à demain. La jeune femme émue ne savait quoi répondre. Elle remercie le médecin et redescend les escaliers pour se rendre à l'infirmerie. Elle n'eut aucun mal à reconnaître le jeune accidenté et s'approche de lui. Elle le regarde et le trouve très beau. Pourquoi cette pensée ? se dit-elle. Les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche. Etait-elle émue parce que ce homme n'avait rien de grave ? ou bien…. En la voyant entrer, Salim lui montre son bras plâtré : - C'est vous la fautive à ce qu'on m'a dit. - Euh ! Comment vous sentez-vous ? arrive-t-elle enfin à articuler. - Comme quelqu'un qui est passé sous un rouleau compresseur. - Oh ! je suis désolée. Je… - Je le suis encore plus. Vous m'avez fait rater quelque chose de très important. La jeune femme se mordit les lèvres. - Je suis désolée, répète-t-elle, mais quelque part, je ne suis pas la seule fautive. Salim se remémore la scène . -Je suis désolé, moi aussi. Il regarde son bras, puis touche le pansement sur sa tempe. Je me suis bien arrangé. - Ce n'est rien. Cela va s'arranger. - Ce n'est pas aussi simple que ça. - Venez, je vais vous raccompagner à votre chambre. Elle interroge l'infirmier du regard. - Au fond du couloir, à droite. On lui a préparé un lit. Salim suivit la jeune femme. Sa chemise était encore tâchée de sang et il boitait légèrement. - Ta jambe te fait mal ? demande la jeune femme. - Ce n'est rien, une petite contusion à la cheville. - Tu l'as signalée au médecin ? - Oui bien sûr, ils ont tout ausculté, c'est un peu enflé, m'a-t-il dit, mais tout va rentrer dans l'ordre dans quelques jours. J'ai évité de justesse une autre fracture. Ils étaient arrivés à la chambre, au fond du couloir et la jeune femme rabat les couvertures du lit pour permettre à Salim de s'allonger. - Je m'appelle Leïla, lui dit-elle au bout d'un moment. Je me suis déjà permise de te tutoyer, je crois que nous sommes de la même génération après tout. Y. H. (à suivre)