Résumé : Mon mari venait d'avoir un accident. J'étais anéantie. Reprenant courage, je décidais de me rendre à l'hôpital . Hacène était «Branché» dans la salle de soins intensifs. 43eme partie Je tremblais comme une feuille morte devant ce corps inerte, et ce visage tuméfié. Puis reprenant mon courage, et puisant ma force dans la profondeur de ma personnalité, je redevins ce médecin qui voit tous les jours des malades à soigner, et des blessés à rafistoller. Non. Je ne dois pas être faible. Non, surtout pas dans un pareil moment. Reprenant mon bon sens, je me mets à examiner mon mari. Le dossier médical, indiquait un traumatisme crânien non profond, plusieurs fractures, et des hématomes sur tout le corps. Hacène avait perdu beaucoup de sang. Une hémorragie interne était aussi à craindre, mais d'après les derniers examens radiologiques, rien n'a été détecté de ce côté-là. L'espoir me revint. Hacène allait survivre, j'en étais convaincue. On dirait qu'une nouvelle force venait de s'infiltrer à travers mes pores. Hacène aussi faible qu'il était m'envoyait par télépathie un signe d'encouragement. Je pris sa main et me mets à la caresser et à l'embrasser. Hacène. Mon mari, mon compagnon depuis de longues années. Hacène qui depuis notre mariage, n'a jamais osé ni me contrarier, ni me manquer de respect, ou me maltraiter. J'avais eu la chance de tomber sur un mari modèle, qui ne me reprochait que ma générosité excessive envers autrui. Et c'est peut-être cette générosité aujourd'hui qui allait nous sauver. J'adressais une prière muette à Dieu. Je le priais de nous aider à nous en sortir, et à reprendre notre vie comme avant. Puis, je me rappelais tout d'un coup que je devais en premier lieu rassurer mes parents et mes beaux-parents qui attendaient anxieusement le verdict. Je ressortis de la salle de soins intensifs, pour me diriger vers ma belle-mère qui pleurait en silence, soutenue par mon beau-père. - Il s'en sortira. Lançais-je sans préambule. Mon père me jette un coup d'œil interrogateur. - Il va s'en sortir.. Repris-je… Cela prendra un peu de temps c'est sûr, mais nous allons, si Dieu le veut, le garder parmi nous. - Est-ce que…. Est-ce qu'il souffre beaucoup…? me demande ma belle-mère entre deux sanglots. Je m'affale sur une chaise avant de répondre : - Pour le moment, il est toujours inconscient. Mais dès qu'il reprendra connaissance, il ressentira quelques douleurs. Il a plusieurs fractures, et des hématomes, mais ce qui m'inquiète le plus, c'est son traumatisme crânien. Il faut qu'il reprenne connaissance. C'est à ce moment là que nous pourrions juger de la gravité ou non de son état général. Ma belle-mère essuie ses yeux rouges et se rassoit. Elle était abattue à l'instar de nous tous. Nous gardons le silence un moment puis je repris : - Vous devriez aller vous reposer. Cela ne sert à rien que vous restiez ici ce soir. Je vais passer la nuit auprès de lui, s'il y'a du neuf je vous appellerai. - Je reste avec toi Mina, propose ma belle-mère. Je lève les bras impuissante : - Je n'aimerais pas te contrarier belle-maman, mais je sais que Hacène ne va pas reprendre connaissance avant de longues heures. Va dormir un peu, et tâche de te calmer. Tout ce stress est mauvais pour ta santé. Y. H.