Malgré quelques difficultés rencontrées pour élaborer son plan business, elle entamera, à coup sûr, sa nouvelle desserte vers l'Algérie à cette date. La compagnie française privée a du mal à trouver son plan de vol après les attentats du 11 septembre et la faillite de Swissair. Malgré un trou financier de 61 millions d'euros, qui accentue ses difficultés financières, le gouvernement français a décidé d'avancer à la compagnie la moitié de cette somme pour lui permettre de poursuivre son exploitation. Après l'échec des discussions entre le comité directeur de la compagnie et les syndicats de l'entreprise le 11 janvier dernier, une réunion de dernière chance aura lieu le 18 janvier afin de finaliser les modalités d'un plan qui devrait permettre d'économiser une cinquantaine de millions d'euros sur le fonctionnement du réseau intérieur français, condition qu'auraient exigée les nouveaux partenaires financiers dont l'identité n'est pas encore connue. La situation paraissait confuse ce vendredi, au siège d'Air Lib, quand la direction, dans son plan de sauvetage financier, annonçait qu'elle pourrait licencier 300 travailleurs, soit 10 % de l'effectif de la compagnie. Les syndicats de l'entreprise protestent contre cette manière de faire et déclarent que la direction de la compagnie espère adopter n'importe quel plan dans l'urgence juste avant la date fatidique du 21 janvier, date à laquelle Air Lib compte exploiter la ligne abandonnée par Air France, depuis la prise d'otages d'un Airbus de la compagnie étatique française en décembre 1994. Air Lib, dont les pertes sont estimées à 110 millions d'euros pour les cinq mois de son exercice 2001, espère tirer un grand profit financier de sa desserte vers l'Algérie. La compagnie aérienne privée française avait obtenu l'accord du ministère algérien, le 23 décembre dernier après que les autorités françaises eurent donné leur accord d'ouvrir une ligne entre Paris (Orly-Sud) et Alger. Air Lib assurera les liaisons entre Paris et Alger, à raison de deux vols quotidiens, et Paris et Béjaïa et entre Marseille et Alger. Enfin, l'assistance au sol à l'aéroport Houari-Boumediene a été confiée à la compagnie privée algérienne Khalifa Airways, qui déploiera tout son savoir-faire pour assurer la sécurité et la maintenance des avions d'Air Lib.