L'Ismas, l'Esba et l'Insm ne recevront plus les non-bacheliers. Le quota de 5% réservé jusque là aux étudiants des instituts régionaux, des conservatoires et à tous les jeunes talents qui pouvaient accéder à l'un des trois instituts ne sera plus respecté. La décision du ministère de l'Enseignement supérieur, datant de 1999, est sans appel. De son côté, le ministère de la Culture qui a continué jusqu'en 2006 à inscrire ceux qui ont échoué au bac, a fini par s'aligner sur l'exigence de l'enseignement supérieur. Cette décision est à l'origine du mécontentement des étudiants des trois instituts, qui se demandent pourquoi ils ont été admis, si en fin de cursus ils ne recevront pas les mêmes diplômes. “Pourquoi nous avoir acceptés alors qu'on savait pertinemment que pour accéder à l'enseignement supérieur, il fallait avoir le baccalauréat ?” se demandent les étudiants non-bacheliers. Le non-respect du quota par le ministère de la Culture et le recrutement anarchique ont fait que la composante estudiantine au sein des trois établissements est majoritairement non-bachelière. Se voulant rassurants, les responsables de la formation au ministère de la Culture affirment que le problème des diplômes sera réglé de façon définitive et pour tous les étudiants. “En 1992, nous avons signé un arrêté avec le ministère de l'Enseignement supérieur qui stipule que ce dernier reconnaît aux non-bacheliers, dont le quota est fixé à 5%, le droit d'accéder aux établissements supérieurs. Les concernés étaient choisis suite à deux concours. Alors nous demandons la non-rétroactivité des lois. Pour les diplômes, nous avons déposé une maquette qui porte la double signature des deux ministères.” W. L.