Des mises en demeure avaient été envoyées aux mauvais payeurs, les invitant à régulariser leur situation mais elles sont restées lettre morte, ce qui a contraint l'office à passer à l'acte. Las d'attendre une régularisation qui ne semblait point arriver, les responsables de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) ont décidé de passer à l'acte. Les locataires, dont les dettes se sont accumulées depuis plusieurs années, seront bel et bien sanctionnés. La menace de recourir à la justice pour récupérer les millions de dinars de créances sera exécutée. D'autant qu'en dépit de plusieurs mises en demeure et malgré les facilités accordées par les services de l'Opgi pour le recouvrement des créances, nombreux sont les occupants recensés qui refusent toujours d'honorer leurs dettes accumulées depuis des années, apprend-on auprès du directeur général de l'Opgi. Selon notre interlocuteur, pour rattraper ce manque de ressources et renflouer ses caisses, l'Opgi a entamé, dès le début de l'exercice en cours, une campagne d'assainissement en faisant appel à des huissiers de justice. Mais l'opération ne semblait pas inquiéter outre mesure les locataires endettés. Rares sont ceux qui se sont rapprochés des services de l'office pour une éventuelle régularisation. Intransigeants et décidés à aller jusqu'au bout, les responsables de l'Opgi ont fini par faire enclencher la machine judiciaire. Les sanctions ne se sont pas faites attendre surtout que l'office avait énormément de preuves de son côté. Ainsi, l'on apprend que 149 expulsions viennent d'être prononcées à l'encontre des locataires endettés qui refusent de s'acquitter de leur dû. Parmi eux, 54 occupants à Ben Badis, 4 à Sidi Bel-Abbès et 4 à Telagh. S'agissant de l'amélioration du cadre de vie des cités et en application de l'instruction du ministère de l'Habitat n° 14 du 31 juillet 2002, invitant les locataires à participer à la réhabilitation de leurs quartiers à hauteur de 20% du coût global de l'opération, l'Opgi avait mis sur pied un plan de charge et d'intervention en vue de réhabiliter les espaces verts, les trottoirs, la réfection des caves et des canalisations d'évacuation des eaux usées, ainsi que le ravalement des façades et des cages d'escalier, et la réalisation de onze terrains combinés de sports collectifs. Mais il a été aussi constaté un désengagement, voire un refus absolu des locataires de s'acquitter de leur quote-part. À ce sujet, le directeur général a cité le cas des 1500-Logements pour lesquels l'Opgi avait engagé un montant de l'ordre de 25 322 544,64 DA qui a été consacré au curage des caves. Quant à la quote-part des occupants qui est estimée à 11 972,93 DA par unité et échelonnée sur 34 mois, elle demeure à ce jour impayée. À signaler, enfin, que la plupart de ces travaux d'amélioration du cadre de vie au sein des cités Opgi ont été réalisés par l'Urps (unité de l'Opgi) et ce, sans attendre la participation des occupants. A. BOUSMAHA