Le conseil national du FLN se tiendra finalement les 28 et 29 avril prochains à l'hôtel El-Aurassi. C'est le comité exécutif (ex-bureau politique) du parti qui a arrêté cette date à l'occasion d'une réunion tenue ce week-end sous la présidence de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Plusieurs points figurent à l'ordre du jour de ce conseil national très attendu tant par la direction du parti que par les militants. “Le bilan d'activité pour l'année écoulée et l'élaboration d'un programme d'action pour l'année prochaine seront au menu”, a indiqué Saïd Bouhedja, membre de l'exécutif chargé de la communication. Le programme d'action pour l'année prochaine fera l'objet d'une attention particulière de la part de la direction du parti, puisqu'il est à l'origine d'une convocation de l'instance exécutive, le 27 avril prochain, soit la veille du conseil national. Les 121 membres de cette instance devront, selon Bouhedja, avaliser “les différents rapports-programme des membres du comité exécutif avant de les soumettre au conseil national”. L'importance accordée par la direction du FLN à ce programme d'action s'explique par le fait qu'il trace la stratégie du parti dans la perspective des prochaines échéances tant politiques qu'électorales. D'où l'implication directe des membres du comité exécutif dans son élaboration et sa validation par l'instance exécutive. C'est que le FLN affiche de grandes ambitions pour le court et le moyen terme, et compte mettre les bouchés doubles pour les atteindre. Belkhadem a d'ailleurs donné le ton en affirmant, lors de son passage au forum de l'ENTV la semaine dernière, que le “FLN restera le parti de la majorité, que le Chef du gouvernement soit du FLN ou non”. C'est aussi dans cette optique que les onze groupes de travail (sur la sécurité sociale, la santé, l'eau, les travaux publics, l'enseignement, l'économie, les finances…) mis en place aux fins “de contrôler l'action du gouvernement” ainsi que les deux commissions destinées à la révision des codes communal et de wilaya et de la Constitution feront l'objet d'une évaluation de l'avancement de leurs travaux par les 550 membres du conseil national. Intervenant quinze mois après la tenue du VIIIe congrès dit réunificateur, le conseil national devra également aborder des questions éminemment organiques. À commencer par la question de la restructuration (des kasmate et des mouhafadate) qui tarde encore à se faire. Une autre question d'importance figure, en outre, au menu de ce rendez-vous. Il s'agit de l'épuration des rangs du conseil national et de l'instance exécutive. À ce propos, le problème du dossier des éléments ne remplissant pas les conditions statutaires pour figurer dans ces deux instances a de tout temps été posé au parti. “C'est une commission du conseil national qui devra étudier ce sujet”, a précisé Bouhedja. L'autre question, qui devra focaliser l'attention, concerne les conclusions de la commission d'enquête sur les tracts ayant circulé à la veille de l'instance exécutive et qui a, nous dit-on, déjà finalisé ses travaux. NADIA MELLAL