Selon une source proche, la convocation du corps électoral interviendra à la fin du mois en cours, plus précisément le 31 janvier. Le calendrier présidentiel est, désormais, ficelé. L'é-lection présidentielle aura lieu le 2 avril prochain, a-t-on appris de sources autorisées. Parmi les trois dates avancées par le ministre de l'Intérieur, à savoir le 26 mars, le 2 et le 9 avril, le choix a été finalement porté sur le 2 avril prochain. Ce timing semble être idéal pour le bon déroulement du scrutin. Car, dit-on, il convient parfaitement à la conjoncture politique et sociale. Sur le plan constitutionnel, la date du 02 avril s'inscrit dans les délais légaux puisque le mandat du président ne prendra fin que le 17 avril prochain. Sur le plan social, elle coïncide avec la période des vacances scolaires qui sont prévues du 25 mars au 9 avril prochain. Cet élément pèse lourdement dans le choix du timing. Sachant que le processus électoral mobilise totalement les établissements scolaires, il a été décidé d'organiser le scrutin pour le 2 avril. L'administration aura, donc, largement le temps pour préparer et aménager les structures de l'éducation. Toujours à propos du processus électoral, la même source avance que la convocation du corps électoral aura lieu à la fin du mois en cours. «Le décret présidentiel portant sur la convocation du corps électoral sera publié le 31 janvier prochain», nous a confié une source juridique bien informée. Juriste de profession et cadre bien placé au niveau des institutions de l'Etat, notre interlocuteur précise que «le Président procédera à la signature du décret présidentiel le 29 janvier avant son départ pour Addis-Abeba où il prendra part au sommet de l'Union africaine». Comme le stipule clairement la Constitution, la convocation du corps électoral intervient 60 jours avant la date du scrutin. Très informée sur le projet présidentiel, notre source nous apprend que le chef de l'Etat annoncera sa candidature à la présidentielle le 2 février prochain, soit quelques jours après la convocation du corps électoral. Cette information a été confirmée par un vice-président de l'APN et membre influent du parti majoritaire du FLN. «Le Président va présenter sa candidature le 2 février prochain», a-t-il assuré et d'enchaîner: «La cérémonie aura lieu à la Coupole du 5-Juillet en présence des cadres de la nation.» En réponse à la question sur l'annonce de la candidature du président de la République, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, l'a confirmé à demi-mot. «C'est une question de quelques semaines, voire quelques jours», a-t-il indiqué, le sourire en coin. Effectivement, les choses sont assez claires au niveau supérieur de la hiérarchie. Le schéma du processus électoral est bien défini. Le mot d'ordre est déjà donné. Le travail logistique est en cours. Des formulaires ont été distribués pour l'inscription des participants à la réunion de la Coupole. «Nous avons rempli les formulaires pour qu'ils nous préparent des badges d'entrée à la réunion de la Coupole», nous a indiqué un député de Tizi Ouzou. Contrairement à 2004, où le président avait annoncé sa candidature à l'hôtel El Aurassi, cette fois-ci, le choix a été porté sur le complexe Mohamed-Boudiaf. «Nous voulons assurer une large participation des cadres et des militants des partis de l'Alliance et des organisations de masse», explique un des organisateurs de l'événement. En un mot, tout est fin prêt pour le démarrage de la compétition présidentielle. Les réunions multipliées de l'Alliance présidentielle donnent un avant-goût de ce qui se prépare prochainement. Réunis samedi dernier avec huit organisations, les trois partis l'Alliance se donnent rendez-vous aujourd'hui pour affiner la stratégie de campagne. En prévision de la campagne, l'Alliance a mis en place le staff présidentiel. Un autre élément de taille conforte les délais annoncés. Le parti majoritaire du FLN, proche du cercle présidentiel, va tenir la réunion de l'instance exécutive le 5 février prochain pour valider la candidature du président sortant. Prévu initialement lors du conseil national, tenu les 20 et le 21 décembre dernier, le FLN a été forcé de geler son action en attendant que le premier concerné se prononce. «On ne peut pas se prononcer sur ce sujet tant que le Président ne s'est pas encore présenté officiellement», avait déclaré Abdelaziz Belkhadem à la clôture du conseil national. «Comme conclu lors du conseil national, nous allons réunir l'instance exécutive pour apporter notre soutien à la candidature officielle du Président», a déclaré un ancien ministre et membre de l'instance exécutive. Cette réunion sera suivie, deux jours après, par l'opération de collecte des signatures au profit du candidat. Un travail est déjà entamé par les partis de l'Alliance. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le gouvernement a déjà pris toutes ses dispositions pour le scrutin d'avril. Budget, administration, agents, dispositif sécuritaire, commission de préparation des élections, observateurs internationaux, tous les ingrédients nécessaires pour le rendez-vous présidentiel ont été mis sur la table.