Deux compagnies étrangères seulement ont soumissionné, hier, à Alger à l'ouverture du capital de l'entreprise nationale de réparation navale (Erenav). “Les entreprises doivent avoir une bonne assise pour pratiquer cette activité car les chantiers navals demandent énormément de moyens humains et financiers. C'est ce qui explique le nombre réduit d'offres techniques aujourd'hui”, a fait valoir M. Benkali, directeur de la privatisation au niveau de la SGP transport maritime (Gestramar). La première compagnie soumissionnaire, Aerotex Petroleum, dont le siège se trouve à Rio De Janeiro, est un groupement euro-brésilien (France, Suisse et Brésil) qui a 20 ans d'expérience dans la construction et la réparation navales. La seconde compagnie est la société Belge Antwerp shiprepair, considérée par les spécialistes comme l'un des leaders de la réparation navale en Europe. Elle est implantée dans plusieurs pays du monde. Les offres techniques des deux compagnies ont été déclarées recevables par la commission chargée de l'ouverture des plis, lors d'une séance publique, tenue au siège de la SGP transport maritime. L'avis d'appel d'offres a été lancé en octobre dernier par l'Entreprise nationale de la réparation navale. À ce titre, M. Benkali a précisé que six cahiers des charges ont été retirés, mais seules ces deux sociétés étrangères y ont répondu. À relever l'absence des soumissions des sociétés nationales. “Les offres des deux entreprises ont été jugées recevables par un huissier de justice qui a assisté à l'ouverture des plis. Reste maintenant à la commission d'étudier les offres présentées”, indique le responsable de la privatisation au niveau de l'Erenav. Ce dernier explique, par ailleurs, qu'une commission composée de cadres supérieurs de la SGP transport maritime va étudier l'offre technique des deux sociétés. “Lorsque la commission aura pris une décision, nous procéderons à l'ouverture des offres financières, qui est prévue dans un délai de dix jours au plus”, a déclaré notre interlocuteur. Il précise que l'ouverture du capital de la société nationale de réparation navale vise également son développement. “Nous souhaitons améliorer les services que nous offrons, notamment la réparation navale avant de nous lancer dans la construction. Nous insistons sur la préservation de l'emploi et l'ouverture d'autres postes de travail avec la privatisation de notre société”, a-t-il ajouté. Il faut savoir que l'Erenav est l'une des cinq entreprises de transport maritime proposées à la privatisation par la société de gestion des participations des transport maritime (Gestramar), sous forme d'ouverture du capital aux investisseurs. En 2005, Erenav a réalisé un chiffre d'affaires de 1 272 millions de DA, ce qui fait plus de 40% par rapport à l'année 2004. Elle emploie aujourd'hui 689 travailleurs dont 351 permanents. Nabila Afroun