L'industrie touristique, tous types confondus, connaît, ces dernières années, un renouveau. Le flux touristique venant de l'extérieur a connu, selon une présentation de Nourredine Moussa, ministre du Tourisme, lors du Conseil de gouvernement hier, un “accroissement” notable entre 2000 et 2004. Ce flux est passé de 800 000 à 1,5 million de personnes, entraînant une évolution des recettes de 95 millions de dollars en 2000 à 173 millions de dollars en 2004. Ces résultats confirment, selon le communiqué du Conseil de gouvernement, “l'importance et le début de renaissance de l'industrie touristique en Algérie”. Le ministre a également présenté la stratégie de développement du secteur à l'horizon 2015. Celle-ci concerne le tourisme dans toutes ses variétés : balnéaire, thermal, saharien, culturel et d'affaires. L'objectif étant d'atteindre, à terme, le seuil de “4 millions de touristes provenant de l'étranger, des recettes en devises de près de un milliard de dollars ainsi qu'un accroissement des capacités hôtelières de plus de 200 000 lits”. Le ministère espère ainsi la création de 100 000 emplois directs. Cette stratégie s'accompagnera de la promotion de l'activité touristique en s'intégrant dans le système national de soutien et d'incitation à l'investissement. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a examiné et adopté trois textes. Le premier est un décret exécutif présenté par Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, fixant les conditions d'exercice des activités de remorquage, de manutention et d'acconage dans les ports de commerce. Il s'inscrit dans le cadre de la réforme des ports de commerce, afin “d'améliorer leurs performances”. Il permettra, selon le communiqué, “d'encadrer l'ouverture des activités de remorquage, de manutention et d'acconage conformément au code maritime”. Ces activités seront soumises dorénavant à une autorisation matérialisée par “une convention de concession entre l'autorité portuaire concernée et les opérateurs retenus” qui devront se conformer à un cahier des charges approuvé par le ministre des Transports. Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, a présenté, pour sa part, deux décrets exécutifs. Le premier consacre le non-cumul au sein des structures d'organisation et d'animation sportive. Cette mesure “clarifiera”, selon le communiqué, les rapports entre l'administration chargée des sports et le mouvement associatif sportif. Le second décret détermine les dispositions applicables au club sportif professionnel et fixe les statuts types des sociétés sportives commerciales. “Ce texte balise la voie à une modernisation des clubs sportifs dans notre pays”, précise le communiqué. Samar Smati/APS