Les auteurs des aménagements et des extensions illicites qui ont défiguré les cités de la wilaya de Tipasa sont avertis de remettre en l'état les lieux et d'arrêter les travaux pour ceux dont les travaux sont en cours. Le phénomène des extensions illicites et des aménagements inappropriés continuent à agresser les cités et les immeubles. Des exemples édifiants à ce propos sont légion. Il suffit de faire un tour et de sillonner les allées de nos cités, pour constater avec regret la dégradation du cadre général des immeubles. À l'instar des autres wilayas, la wilaya de Tipasa n'a pas été épargnée. Néanmoins, l'exemple de prise en charge de ce phénomène est donné par les autorités de la ville de Tipasa. En effet, les habitants ayant procédé à des aménagements inappropriés des façades et à des extensions illicites dans des cités, à Tipasa, viennent d'être sommer de “remettre en l'état les lieux et d'arrêter les travaux” pour ceux dont les transformations sont en cours. Ces habitants ont ainsi été “sommés de mettre fin à ces travaux et de respecter les cahiers des charges des logements qu'ils occupent”, soulignent, cité par l'APS, les responsables de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) de Hadjout. Il faut noter que ce phénomène des aménagements et d'extensions illicites a repris, ces derniers jours, dans la ville de Tipasa, plus particulièrement à la cité des 100 et 200-Logements qui ont fait l'objet l'an dernier d'une opération de requalification et d'amélioration urbaine dont le coût est estimé à 5 millions de DA, note-t-on. “Ces aménagements, réalisés sans autorisation, sont en train de défigurer l'image des cités, faute d'entretien et de prise en charge par les responsables de ce parc immobilier géré par l'Opgi”, précise-t-on. Les pouvoirs publics, qui ont pris la mesure de cette situation de dégradation du cadre de vie des citoyens, en particulier dans les grands ensembles d'habitat urbain, ont lancé, rappelons-le, en 2004, dans la wilaya de Tipasa plusieurs opérations d'amélioration urbaine afin de redonner un visage avenant aux cités et d'améliorer, un tant soit peu, les conditions de vie des populations des zones urbaines. Celles-ci, qui ont touché des cités à Tipasa, Hadjout et Cherchell, ont nécessité une enveloppe financière de 90 millions de DA et ce, grâce à un montage financier qui a pu couvrir de gros travaux d'aménagements extérieurs et intérieurs des immeubles, en plus ceux de rénovation des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) et d'assainissement, et de réparation de chaussées. “Les efforts réalisés par les responsables locaux à travers les chantiers de ravalement des façades et de la boiserie, repeints en blanc et bleu pour donner un cachet particulier à ces cités situées dans les zones balnéaires, ont été réduits à néant par ces aménagements et extensions anarchiques”, regrette-t-on. La wilaya de Tipasa a bénéficié au titre de l'année 2006 de 15 nouvelles opérations d'amélioration urbaine grâce à une enveloppe de 160 millions de DA destinée à améliorer le cadre de vie de habitants de 11 cités d'habitat collectif, notent les responsables du secteur de l'urbanisme. R. R.