L'avenir de la coopération audiovisuelle et cinématographique algéro-canadienne a fait l'objet d'une conférence-débat organisée dimanche à la Bibliothèque nationale d'El Hamma à l'initiative de l'ambassade du Canada en Algérie. Au cours de cette conférence animée par Hazouz Bezaz, réalisateur canadien d'origine algérienne, en présence de Roberts Peck, ambassadeur du Canada en Algérie, le conférencier a développé les différentes possibilités de coopération et d'échange entre l'Algérie et le Canada, tout en mettant l'accent sur l'importance du potentiel humain dans les domaines techniques et artistiques. M. Bezaz qui est également professeur de journalisme et d'audiovisuel et producteur d'une émission télévisée, animée par des étudiants, a rappelé à cette occasion, l'existence d'un accord de coopération algéro-canadien, signé en juillet 1984 et révisé en juin 1987, mais qui n'a pas été concrétisé. “Aujourd'hui, l'opportunité se présente pour réaliser ce projet grâce aux possibilités offertes par le biais de cet accord”, a-t-il dit tout en rappelant que le Canada a signé 50 accords de coproduction avec plusieurs pays dans le monde et que plus de 169 entreprises de production sont impliquées, depuis l'an 2000, dans des projets de coproduction. À cet effet, il a expliqué les modalités de coopération avec le Canada et les avantages de cet échange culturel qui permet, entre autres, de considérer la coproduction comme une production nationale au Canada et dans les pays coproducteurs. Après avoir souligné que ces accords de coproduction ont pour objectifs de profiter aux industries audiovisuelles des pays signataires, M. Bezaz insistera sur les éléments clés de cette coproduction qui exige le partage selon le même pourcentage, aussi bien dans la participation financière et créative, que dans le partage des revenus d'exploitation. S'adressant exclusivement aux professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, le conférencier a énuméré les différentes entreprises et organismes de production pour d'éventuels projets de coproduction avec des partenaires canadiens. Il parlera, par la même occasion, des possibilités d'échanges entre les deux parties dans le domaine de la formation, notamment de jeunes talents. Cette conférence a été organisée, rappelle-t-on, à l'occasion de la première édition du Festival du film du monde francophone, dont la clôture est prévue ce soir à la salle Ibn Khaldoun par la projection du film canadien Maurice Richard, du réalisateur Charles Binamé.