Amnesty International (AI) met en garde le Maroc sur le procès de 17 détenus sahraouis qui devaient comparaître, hier, devant le tribunal de Laayoune occupée. AI affirme que ses inquiétudes sont suscitées par les doutes quant à l'équité de précédents procès de détenus sahraouis. Ibrahim Dahane, sahraoui et farouche défenseur des droits de l'homme, poursuit le communiqué d'AI, arrêté le 30 octobre 2005, doit répondre avec 16 co-accusés de divers chefs d'accusation, liés principalement à l'incitation à des manifestations, l'année dernière, contre l'administration marocaine du Sahara occidental. Dahane est accusé d'appartenir à une organisation interdite, en l'occurrence l'Association sahraouie de victimes de violations des droits de l'homme commises par l'Etat marocain et dont il est le président. Il encourt une très lourde peine d'autant plus que le Maroc pense faire de son procès un exemple pour essayer de contenir l'opposition à son occupation.