Des tonnes de poussière et des odeurs nauséabondes nocives qui se dégagent des unités de production constituent un danger permanent pour les citoyens, notamment les enfants en bas âge et ceux souffrant de troubles asthmatiques. Les conséquences sur la santé du citoyen ainsi que sur l'environnement dues à la présence de certaines unités de production dans la wilaya de Aïn Témouchent ne sont plus à démontrer dans la mesure où elles représentent un véritable risque pour les populations environnantes. D'ailleurs, les riverains se sont toujours plaints de cette situation qui perdure et qui nécessite une prise en charge de la part des pouvoirs publics. Les plus exposés au danger sont les citoyens de Beni Saf, où se trouve la cimenterie qui dégage quotidiennement des quantités énormes de poussière. D'ailleurs, plusieurs enfants en bas âge n'ont pas été épargnés et souffrent de troubles asthmatiques. Devant une telle situation, le premier responsable de l'inspection de l'environnement continue de multiplier ses sorties au niveau de la cimenterie de Beni Saf et ce, après un premier constat fait sur place, celui de la non-utilisation du matériel destiné au filtrage de la poussière et qui a nécessité une sévère mise en demeure dont a été destinataire la direction de l'unité qui s'est pliée à la réglementation en vigueur. Par ailleurs, nous venons d'apprendre que l'inspecteur de l'environnement vient d'émettre un avis défavorable à une demande formulée par l'administration de l'unité de production de ciment de Beni Saf dont le groupe Pharaon participe à hauteur de 35% du capital et ce, pour un projet portant sur la réalisation d'une unité de production de ciment blanc mitoyenne à la première. Le choix de l'endroit répond à certaines conditions favorables à la commercialisation du produit dans la mesure où l'endroit se trouve juste à proximité du port de Beni Saf ainsi que du chemin de fer. La décision de l'inspection de l'environnement repose sur la loi 02/02 relative à la protection et à l'exploitation des plages. Ainsi, tout projet de réalisation de ce genre doit faire l'objet d'un contrat où l'entreprise s'engagera à mettre tout en œuvre pour la protection de l'environnement, à commencer par l'obligation portant sur l'utilisation du filtre pour contenir la poussière qui se dégage, sachant que ce type d'équipement est financé par le fonds pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution, fonds alimenté par les taxes sur les activités polluantes. à titre de rappel, le contrat en question a été signé avec le complexe de détergents Henkel-Enad de Aïn Témouchent, en attendant son élargissement à d'autres unités, à l'exemple de la tannerie d'El Amria qui dégage une odeur nauséabonde nocive pour la santé du citoyen. Par ailleurs, une attention toute particulière sera réservée à la protection du littoral, sachant que plusieurs plages sont polluées en raison des déversements des eaux usées dans les oueds. Des informations font état de la réalisation de barrages flottants où sera injecté un mélange de chaux et de sable pour épurer les eaux usées avant leur déversement dans la plage. Une telle opération est prévue avant l'ouverture de la saison estivale. En tout état de cause, hormis l'association Djamel Bladi d'El Malah, la wilaya de Aïn Témouchent souffre d'absence d'associations pour la protection de l'environnement qui peuvent jouer un rôle prépondérant en participant à réduire les risques de maladies qui peuvent nuire à la santé de l'individu. M. LARADJ