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Ali Belkheir (Directeur de la santé et de la population de wilaya) : « La poussière est à l'origine de maladies respiratoires »
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2008

Le directeur de la santé et de la population de wilaya de Ghardaïa, Ali Belkheir, qualifie de « miracle » le fait qu'aucune épidémie ne soit déclarée dans la zone sinistrée, eu égard à l'étendue et l'importance des inondations.
Cela fait une semaine que la population respire la poussière dans une ville envahie par les mouches. N'est-ce pas dangereux pour la situation sanitaire ?
Effectivement, la poussière constitue un vrai problème de santé. Nos unités et structures de soins sont assaillies par des personnes présentant des cas des cas de conjonctivite ou encore d'allergies broncho-pulmonaires et ophtalmiques, surtout parmi les enfants et les personnes âgées, dus à l'inhalation de la poussière. Dès le début, nous avons pris nos dispositions pour parer à une telle situation. Nous avons donc distribué 22 000 masques à la population la plus touchée en recommandant de se gargariser la bouche et de se laver le nez à l'eau courante régulièrement. Des aérosols de Ventoline pour les asthmatiques ont été également distribués au niveau des 22 points de prise en charge répartis dans la wilaya, ainsi que les 2 points d'urgence et d'hospitalisation qui comptent 103 médecins et 240 paramédicaux. Ces allergies se déclarent notamment le soir, lorsque le vent se lève. Nous avons même demandé à ce que la population soit évacuée du quartier Baba Saâd qui est devenu, du fait de l'inondation de toutes les habitations, un vrai foyer de maladies.
Justement, ce quartier vit un véritable désastre sanitaire et les gens semblent inconscients du danger qui les guette…
Vous avez entièrement raison. La boue a envahi tous les lieux et les rares endroits épargnés sont recouverts de poussière et de gravats. La situation est maîtrisée, à l'exception des cas de diarrhées et d'intoxications que nous avons enregistrés dans certains sites. Le manque d'hygiène est flagrant et les habitants semblent beaucoup plus préoccupés par l'évacuation de la boue de leurs maisons que par l'hygiène. C'est un quartier qui risque de connaître de graves problèmes de santé du fait de la densité assez élevée et de l'étendue des dégâts occasionnés par les eaux. Il se dégage des odeurs nauséabondes. Nous avons assuré la vaccination d'une bonne partie de la population, mais beaucoup ne savent même pas qu'il faut qu'ils se fassent vacciner. Le risque est aussi encouru par nos équipes, obligées de pénétrer dans ces quartiers en dépit des mares d'eau et de boue. C'est pour cela que j'ai souligné la nécessité de faire évacuer la population pour pouvoir la prendre en charge du point de vue sanitaire. Mais cela reste relatif par rapport à la gravité de la catastrophe et son étendue dans les 9 communes de la wilaya….
Il y a aussi le problème des mouches qui ont envahi la ville et qui, comme tout le monde le sait, sont des vecteurs de maladies…
Les mouches ne piquent pas, ce qui les rend moins dangereuses que les moustiques. Néanmoins, elles peuvent provoquer des allergies bénignes. C'est leur période de reproduction, elle coïncide avec la collecte des dattes. Etant donné qu'une partie de la production a été affectée par les inondations et que de nombreuses carcasses d'animaux sont restées à l'air libre, ces moustiques ont trouvé un terrain favorable pour se multiplier d'une manière aussi importante. Nous insistons beaucoup sur l'hygiène dans les sites d'hébergement des sinistrés. L'hygiène est un moyen de prévention contre l'envahissement par les mouches. Vous devez savoir que notre secteur a perdu 9 salles de soins et 4 polycliniques. En tout, 16 structures et équipements de santé ont subi des dégâts. Il y en a 7 qui ont été rouvertes, renforcées par 6 cliniques mobiles dépêchées d'autres wilayas. Nous avons aussi perdu nos unités de dépistage scolaire, installées dans les établissements ayant été inondés.
Pensez-vous que le risque d'épidémie est encore présent, vu les nombreuses carcasses d'animaux laissées à l'air libre ?
Les efforts sont concertés et coordonnés avec d'autres intervenants. Nous avons agi sur deux fronts. D'abord le curatif, qui concerne l'intervention directe pour assister la population. Ensuite, la prévention à travers nos unités mobiles qui se déplacent sur les différents sites. Nous avons sur les lieux 50 psychologues qui ont assuré 1541 consultations en une semaine, notamment pour les enfants. La vaccination a touché à ce jour 29 023 personnes. Il s'agit, entre autres, de la vaccination antidiphtérique, contre l'hépatite B, antipolio, contre la rougeole, antiméningite, antirabique, antihépatite adulte, antihépatite pédiatrique. Environ 10 tonnes de médicaments ont été acheminées et leur distribution se fait quotidiennement. Un numéro vert (1577) a été mis à la disposition de la population et a permis de faire face à plusieurs urgences. Nos unités ont effectué 20 100 actes de contrôle chlorométrique, 775 actes de placement de sacs de jute dans les oueds, 470 enlèvements de carcasses d'animaux, 30 069 opérations d'aspersion intra et extra domiciliaires et 21 opérations de fumigation. Ces actions de prévention ont permis une couverture élargie des zones dites à risque. La surveillance des points d'eau, des ouvrages hydrauliques et le chaulage des berges ne s'arrêtent pas. Il reste néanmoins à relever l'insuffisance des moyens mis en place par l'Office national de l'assainissement (ONA), c'est-à-dire 2 camions pour l'assèchement des mares.
Est-il vrai que la région souffre d'une insuffisance en matière d'insuline ?
Je démens formellement cette information. Nous avons plus que la quantité nécessaire en stock. Nous travaillons directement avec l'association des diabétiques et, à chaque fois que le besoin se fait sentir, nous distribuons les stylos. Nous savons qu'à Ghardaïa, le nombre des diabétiques est important. Une rupture de stock est très vite ressentie. La direction de la santé a mis en place un dispositif spécial pour les malades chroniques, tels que les diabétiques et les hypertendus qui ont besoin quotidiennement de leurs traitements. Il a été également demandé aux pharmaciens de remettre aux malades qui les sollicitent les médicaments dont ils ont besoin. C'est la Cnas qui assure le remboursement. Toutes les officines ont répondu favorablement et nous n'avons enregistré aucune défaillance dans ce domaine.


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