Chantiers à l'arrêt, délais d'achèvement non respectés, contrats résiliés. Tizi Ouzou est en passe de devenir un mauvais exemple en matière de retard dans la réalisation des projets. Le constat a été fait, hier, par le wali lui-même à l'occasion de la tenue du conseil de wilaya consacré aux rentrées scolaire et universitaire. Profitant de cette aubaine, Hocine Mazouz n'a pas fait dans la dentelle pour mettre à nu les carences du développement dans la région. “L'ensemble des programmes inscrits doivent être lancés dans un délai qui ne peut dépasser trois mois”, a-t-il indiqué dans une allocution prononcée à l'ouverture de la réunion élargie à tous les secteurs et à laquelle étaient conviés les chefs de daïra. “Il faut trouver les solutions appropriées. Les bureaux d'études doivent s'impliquer davantage en attirant l'attention des maîtres d'ouvrages et en agissant au moment opportun avant l'arrêt du chantier et la résiliation des contrats, avec toutes les conséquences que cela induit. Les chefs de daïra doivent également jouer leur rôle. Tout chantier lancé doit être finalisé.” Pour parer au plus pressé et relancer les grands projets, les autorités locales comptent faire appel à des entreprises chinoises. L'annonce a été faite par le directeur du logement et des équipements publics (DLEP). Revenant à l'ordre du jour de la rencontre, le même responsable fera un état des lieux des infrastructures du secteur en prévision des prochaines rentrées scolaire et universitaire. S'agissant des projets à réceptionner, il a cité 4 000 places pédagogiques à l'université, une bibliothèque et deux résidences universitaires. Présent à la réunion du conseil de wilaya, le vice-recteur, Idir Ahmed Zaïd, a expliqué que si l'évolution des effectifs des bacheliers reste faible, le problème de places ne se posera pas. Toutefois, il a mis l'accent sur la nécessité de réaliser d'autres amphithéâtres. “L'université de Tizi Ouzou est éclatée en 8 sites, dont 4 appartenant à l'éducation, comme le lycée Hamlat, qui sont inadaptés à l'enseignement universitaire (…) Les facultés de sciences éco et de lettres travaillent actuellement avec 60 étudiants par classe en travaux dirigés. Le campus de Boukhalfa est saturé en matière d'effectif sans parler des 1 000 à 1 500 étudiants attendus pour la prochaine rentrée.” Pour ce qui est du volet hébergement, la responsable des œuvres universitaires a souligné, pour sa part, que les projets de Hasnaoua et de Boukhalfa suffiraient à caser tous les étudiants s'ils sont réceptionnés d'ici octobre. D'autres infrastructures viendront renforcer le secteur de l'éducation dont 19 nouvelles cantines et des salles de sports. Trois autres lycées ouvriraient aussi leurs portes à Béni Z'menzer, Mechtras et Yakouren. Mais probablement pas en septembre. Les travaux s'étirent. C'est le cas du lycée de Beni Z'menzer dont l'opération a été inscrite en décembre 2001. Les travaux entamés quatre années plus tard ne sont pas encore finis. A. Tahraoui