Liberté : Comment est née cette vocation de music-hall ? Par le biais de notre formation : nous sommes tous trois diplômés de l'Ecole nationale d'arts dramatiques de Bordj El Kiffan, où nous avons suivi une formation classique artistique : théâtre, chant, chorale, danse, etc., mais une fois le diplôme en main, allez trouver du travail ! C'était le début des années 90, et le contexte ne se prêtait pas pour tenter une carrière artistique. Vous avez donc pensé au music-hall... Spontanément ! il suffisait d'observer la société à travers “ses travers” et la caricature découlait de source. Les touts débuts ? On joue la première à Paris en 2002 dans un espace culturel dénommé “Tanina”, puis au Centre culturel algérien, puis en tournée en France. Après votre dernière représentation ici-même, en 2003, vous nous aviez parlé de tournée nationale ? Parlons-en ! Mme la ministre de la Culture nous avait honorés d'une magnifique gerbe de fleurs. Et Mme Zahia Yahi nous avait proposé de déposer un dossier auprès du ministère pour l'organisation d'une tournée en Algérie. Nous attendons à ce jour. Mais en attendant, nous ne comptons que sur nous-mêmes. Nous profitons de l'occasion par le biais de Liberté, pour remercier dix fois, cent fois, mille fois, M. Fellahi, directeur de la salle Ibn Zeydoun, qui nous a toujours ouvert toutes grandes les portes de son établissement. Vos projets, demain ? Oui, Bougie et Annaba. À Bougie, notre spectacle rendra hommage à Kheireddine Amroune, le collègue, le comédien, l'ami, décédé il y a quelques mois, et puis, Alger les 17 et 18 avril, au cinéma l'Algéria. Avez-vous un parolier ? Pas du tout, nous écrivons nous-mêmes nos sketches, nous élaborons d'abord un canevas de travail, inspiré de la commedia dell'arte, puis les pièces du puzzle sont mises en place et l'histoire est menée, la base étant puisée dans les conflits à l'algérienne ! (Les agents de sécurité de la salle nous pressent de sortir). Le mot de la fin... Le public : nous le remercions chaleureusement, il nous soutient et il est à la hauteur. C'est notre plus grande satisfaction. ENTRETIEN REALISE PAR N. S.