Les deux parties ont retenu le principe de réunions périodiques, en présence de l'UGTA pour finaliser le projet. Une délégation du patronat algérien a rencontré, hier le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Cette délégation comprend notamment Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Naït Abdelaziz Mohand-Saïd, président de la confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Habib Yousfi, président de la confédération générale des opérateurs et entrepreneurs algériens (CGEOA), Abdelaziz M'henni, président de la confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) et Ahcène Benyounès, président de l'union nationale des entrepreneurs publics (Unep). Ce rendez-vous a été consacré essentiellement, selon des sources concordantes, à l'examen des doléances du patronat, à savoir le problème du foncier industriel, la réforme bancaire et financière, la mise en œuvre de l'accord d'association signé avec l'union européenne et le projet de pacte économique et social. Ce premier rendez-vous, qui a duré plus de deux heures, entre le chef de l'exécutif et les représentants du patronat est qualifié, selon nos sources, de “rencontre de reprise de contact car les deux parties ne se sont pas réunies depuis le 14 juillet 2005”. Les deux parties n'ont fixé, confient encore nos sources, aucune date précise pour la tenue de la réunion tripartite qui déboucherait sur la conclusion du pacte national économique et social, actuellement, en préparation. D'ailleurs, les organisations patronales et l'UGTA ont remis, déjà, leurs propositions en août dernier au chef du gouvernement. Le retour au week-end universel, la nécessité de revoir la politique des salaires et leur revalorisation, la définition de la place du service public et du secteur privé, la promotion de la production nationale, se sont, entre autres, les propositions de l'UGTA pour l'élaboration d'un pacte national économique et social. Pour le gouvernement, “le pacte national économique et social n'est certes pas ouvert à un large débat, car la vision nationale du développement a déjà fait l'objet d'un plébiscite populaire direct à travers la réélection du président de la République le 8 avril 2004 sur la base d'un programme présidentiel”. Du coup, à travers le pacte national économique et social, il s'agit, selon la vision du gouvernement, “d'accompagner l'action déjà en cours d'une mobilisation consensuelle des acteurs du développement”. Le président de la République a invité, dans son discours du 23 février dernier, “l'Union générale des travailleurs algériens, les associations patronales et le gouvernement à poursuivre leur concertation tripartite”, en leur rappelant qu'il “attend d'eux la finalisation du pacte national économique et social qui constituera une nouvelle avancée pour notre pays, en lui offrant un cadre de référence pour l'avenir du développement national”. Les deux parties ont décidé, par ailleurs, de réactiver les réunions périodiques au sommet afin de finaliser, précisent nos sources, le projet du pacte national économique et social. Ces réunions se tiendront, ajoutent nos sources, régulièrement deux fois par mois. Elles regrouperont notamment le chef du gouvernement, les responsables du patronat public et privé ainsi que les représentants de l'UGTA, affirme-t-on. La première réunion au sommet est prévue incessamment, soutien-t-on, pour accélérer la préparation du pacte national économique et social et la prochaine réunion tripartite. Le pacte national économique et social sera signé, indique-t-on, avant la rentrée sociale. Faïçal Medjahed