Douze syndicats, dont le Snapap, le Cnapest, le Satef, le Syndicat national algérien des praticiens psychologues (Snapsy), le Syndicat national des maîtres assistants des sciences médicales (SNMASM), le Syndicat national des vétérinaires de la Fonction publique (SNVFP), le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), le Syndicat national algérien des chirurgiens dentaires (SNACHD) et la Coordination Centre du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ont décidé de se constituer en intersyndicale, et ce, suite au malaise qui perdure au sein de la Fonction publique. Durant cette rencontre, l'Intersyndicale a présenté un diagnostic alarmant des conditions des travailleurs de la Fonction publique de différents secteurs : “Précarité de l'emploi”, absence de concertation avec les “principaux représentants des travailleurs”, “réduction brutale des postes budgétaires”, “poursuites judiciaires des syndicalistes” et “harcèlement administratif”. Les membres de la coordination tirent la sonnette d'alarme, estimant qu'il est “impérieux que les pouvoirs publics ouvrent un dialogue sérieux”. Parmi les exigences, figurent la rémunération des travailleurs de la Fonction publique à la hauteur de leurs diplômes, compétences et apports, leur réhabilitation à travers un statut particulier et le droit à l'exercice syndical. L'Intersyndicale a également adopté une plate-forme reprenant l'essentiel des revendications du secteur, à savoir l'augmentation des salaires, la promulgation d'un statut particulier de la Fonction publique et la protection du libre exercice de l'activité syndicale garanti par la loi. Cette plate-forme de revendications est considérée par les 12 syndicats autonomes comme “l'amorce” de l'organisation d'une grève générale, dont la date est fixée pour le 9 mai prochain. Par ailleurs, la coordination demande aux pouvoirs publics l'ouverture de négociations avec le Chef du gouvernement autour du document de revendications lors d'une bipartite. “Nous refusons l'idée de la tripartite avec l'UGTA. Cette dernière ne représente pas les revendications des travailleurs de la Fonction publique. Nous voulons que M. Ouyahia ouvre des négociations avec les syndicats autonomes en bipartite”, a affirmé Malaoui Nabila Afroun