DJELFA des dizaines de familles interpellent bouteflika Pas moins d'une cinquantaine de familles pauvres ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la daïra de Djelfa. Les protestataires ont interpellé le président de la République sur leur triste sort après avoir été sommés de quitter leurs maisons de fortune par la force, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Vieux, femmes et enfants, les malheureux de Chaoua et du bloc 36 offraient, hier en début de matinée, un spectacle désolant. Sans toit depuis trois jours, ces familles, dont la plupart auraient bénéficié d'attestations d'attribution de logements, ne savaient plus à quel saint se vouer. Ils ont perdu presque tout ; même leurs bagages et petits mobiliers ont connu une destination plus que “honteuse”. Transportés dans des camions de ramassage d'ordures, ils ont été “jetés” dans les différents parcs de l'APC. Cette décision a été prise par le wali, selon le secrétaire général de la wilaya, que nous avons rencontré dans les quartiers démolis. Les forces anti-émeutes dépêchées de Laghouat et de Médéa sont entrées à maintes reprises en confrontation avec les habitants. On a même signalé des blessés. Tenant en mains des documents justifiants leurs cas, les protestataires, visiblement exténués, criaient à l'injustice et à la hogra. C'est le cas de Khadidja, 43 ans, veuve, 5 enfants qui criaient et pleuraient à chaudes larmes : “Je ne sais même pas où sont passés mes bagages, je ne sais pas où aller ! Personne ne veut m'écouter.” Mohamed, le pauvre maçon qui s'est fait insolemment invité à “aller chez sa sœur !” par le premier responsable de la wilaya, en présence des services de sécurité et de la presse locale, a, lui aussi, payé le prix de l'incident qui a choqué plus d'un au siège de la wilaya lors d'une rencontre des autorités locales avec les habitants des bidonvilles. “Vous voyez, je me suis fait insulté et avoir en même temps”, nous dira-t-il l'air abattu. “Je savais que j'allais payer le gros mot du wali !” ajoutera-t-il. Pas loin de lui, une vieille dame, qui aurait été violentée par les forces de l'ordre, n'arrêtait pas de clamer le nom du président : “Que Bouteflika nous viennent en aide ya Rabi !” Le chef de la daïra, qui a provoqué la colère des habitants du bloc 36 tout au long du déroulement de l'opération “musclée” de démolition, et ce, en tenant des propos “indécents” envers eux, n'a pas trouvé mieux que de se calmer en présence de la presse. Il a, toutefois, refusé de rencontrer les protestataires qui occupaient, depuis 7h la rue. Le wali a vanté la réussite de l'opération devant les membres de l'APW, au moment où des dizaines de familles déshéritées interpellaient le président de la République, en attendant de le saisir officiellement par écrit. Les protestataires réclament même l'ouverture d'une enquête. LOTFI G. BEJAIA LE CENTRE D'ENSEIGNEMENT À DISTANCE en campagne Le Centre d'enseignement à distance de la ville de Béjaïa lance une campagne d'information sur ses missions et les disciplines dispensées avec pour objectif de recruter de nouveaux élèves ayant un niveau variant entre la 9e année fondamentale et la 3e année secondaire et se trouvant en marge du système scolaire. Les intéressés peuvent suivre à distance des spécialités susceptibles de renforcer leur aptitude en milieu professionnel dans plusieurs filières. Il faut noter que cet établissement compte déjà plus de 800 inscrits. APS