Les 300 familles de Aïn Barbar, d'Erromanate et de Aïn Touta, qui avaient abandonné dans la précipitation leurs biens en 2003 sous la menace de représailles qu'exerçaient sur eux les groupes terroristes du GSPC, refusent de rejoindre leurs habitations, malgré toutes les assurances de confort et de sécurité données par les autorités locales. Les travaux de remise en état des infrastructures socio-éducatives et culturelles, endommagées par les terroristes, ainsi que la plupart des maisons, sont pratiquement achevés, comme a pu le constater la délégation qui a accompagné le wali de Annaba au cours de la dernière visite d'inspection effectuée dans cette zone récemment. Le projet de construction de 150 logements sociaux de type rural, pris en charge entièrement par la wilaya, est également réceptionné et il ne reste plus aux habitants qu'à regagner les lieux. Cependant, ceux-ci ne montrent aucun empressement à réinvestir leurs localités, Malgré les deux notifications écrites qui leur ont été adressées par voie d'huissier de justice, comme demandé par le chef de l'exécutif. Les habitants concernés, dont la majeure partie a trouvé asile auprès des proches, au niveau des quartiers périphériques de la ville de Annaba, si ce n'est au Centre d'éducation physique et sportive (Crep) de Seraïdi, invoquent, pour justifier leur refus, la présence de groupes intégristes encore en activité dans cette partie du piémont de l'Edough et ce, en dépit des opérations de ratissage entreprises régulièrement, depuis six mois, par les éléments de l'ANP. A. Allia