Près d'une année après avoir été forcées par les hordes sanguinaires de quitter leur village, les 160 familles de Aïn Barbar, qui se sont installées de force dans des appartements en cours de construction dans la commune de Seraïdi, à 16 km d'Annaba, sur les hauteurs des monts de l'Edough, refusent, aujourd'hui encore, de retourner sur les lieux. Ces familles, qui ont tout abandonné (terres, maison et autres biens), un certain 9 septembre 2003, après qu'un ultimatum d'une semaine fut donné par les terroristes à la population pour quitter le village, exigent comme condition irrévocable, la présence en permanence au moins d'une caserne de la garde communale à Aïn Barbar. “Nous refusons de retourner au village sans que celui-ci ne soit totalement sécurisé, à l'exemple de la région de Draâ-Errich (Oued El Aneb)”, exigent les chefs de familles concernées, lesquelles ont été rapprochées par les autorités de la daïra de Seraïdi dans le but de les convaincre à retourner à Aïn Barbar. Ces familles vivent, depuis cet événement, dans des conditions, le moins que l'on puisse dire, lamentables (ni gaz, ni électricité, ni eau potable). Mais elles préfèrent plutôt la misère que l'enfer des terroristes intégristes du sinistre sanguinaire alias Khoubib Aboumad, dont le groupe semble avoir été renforcé ces dernières semaines par un nombre important de terroristes, stationnés auparavant dans les monts de Filfila (Skikda). Par ailleurs, plus de quinze jours et plus précisément depuis le faux barrage dressé sur la route Chetaïbi/Aïn Barbar et au cours duquel trois personnes, dont un entrepreneur, ont été délestées de treize millions de centimes, de trois téléphones portables et d'un véhicule de type Partner, deux accès menant vers Aïn Barbar, du côté du Kahf Bouacida (Oued El-Aneb) et Chaot El-arab (Chetaïbi), ont été complètement fermés à la circulation routière, apprend-on de sources sûres. B. B.