La compagnie nationale Air Algérie ne pourra pas ouvrir sa nouvelle desserte Alger-Montréal en juin prochain, comme elle l'avait récemment envisagé, après avoir été informée que “la délivrance de la licence d'exploitation est conditionnée par la conclusion d'un accord aérien entre l'Algérie et le Canada”, a annoncé la compagnie dans un communiqué transmis hier à l'APS. “Nous venons d'être informés que la délivrance de la licence d'exploitation est conditionnée par la conclusion d'un accord aérien entre l'Algérie et le Canada. Cette nouvelle situation remet en question le planning initial prévoyant l'ouverture de la ligne au mois de juin 2006”, explique la direction générale de la compagnie. “Malgré la diligence mise en œuvre et les efforts déployés aussi bien par Air Algérie que par les autorités algériennes pour l'aboutissement rapide de ce dossier, nous constatons, poursuit le communiqué, qu'il ne sera pas possible de procéder à l'ouverture de la ligne Alger-Montréal cet été”. Après avoir obtenu, le 26 novembre 2005, l'accord de principe des autorités canadiennes pour l'ouverture de cette ligne, Air Algérie avait entamé les démarches nécessaires “conformément aux procédures des autorités canadiennes”, selon la compagnie, et a fini par décrocher le Certificat d'exploitation canadien pour les compagnies étrangères (Faoc). Ce document, délivré par Transport Canada et obtenu après examen du dossier déposé par Air Algérie, et après l'inspection par les experts canadiens des installations de la compagnie au niveau de sa base principale d'Alger, “atteste qu'Air Algérie respecte les normes de travail de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci) aussi bien au plan technique qu'au plan opérationnel et qu'elle est donc habilitée à effectuer des vols sur le Canada”, argumente la compagnie nationale dans son communiqué. Mais il se trouve, explique encore la compagnie, que le certificat d'exploitation “est une condition nécessaire, mais non suffisante pour l'ouverture de la ligne” et qu'il fallait qu'elle obtienne la licence d'exploitation qui est délivrée par l'Office des transports du Canada. R. N.