La coopération entre les deux pays est qualifiée d'exemplaire. Hier, le MAE tunisien a estimé qu'il était toujours possible de faire mieux. Alors que l'Union du Maghreb arabe (UMA) éprouve toutes les peines du monde à concrétiser ses objectifs, l'Algérie et la Tunisie entretiennent des rapports exemplaires. La visite, depuis mardi à Alger, du nouveau chef de la diplomatie tunisienne, est là pour en attester. Le ministre tunisien, dont c'est la première visite en Algérie depuis sa nomination à ce poste par le président Zine Al Abidine Benali, a déclaré que sa visite entrait dans le cadre “des traditions de coopération et de concertation” établies entre les deux pays. Se montrant satisfait du degré atteint par les rapports algéro-tunisiens, M. Abdelwahab Abdellah n'a pas hésité à affirmer qu'“on peut toujours faire mieux pour améliorer davantage les relations bilatérales”. Après ses entretiens, mardi, avec son homologue algérien, il avait déclaré : “Nous sommes toujours ambitieux et nous voulons que les relations entre nos deux pays, déjà excellentes et exemplaires, puissent connaître davantage de diversification et d'enrichissement pour le bien et l'intérêt des deux peuples frères qui sont liés par l'histoire et par le sang.” À Alger, on accorde une très grande importance à ces relations, comme le montrent les audiences accordées par les hauts responsables de l'Etat à l'émissaire tunisien. Outre celle que lui a accordée, hier matin, le président Abdelaziz Bouteflika, M. Abdelwahab Abdellah a été reçu également par MM. Ahmed Ouyahia, Chef du gouvernement, et Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation. Il y a lieu de signaler que cette visite coïncide avec la tenue, depuis hier, dans la capitale tunisienne, des travaux du comité mixte algéro-tunisien de suivi des échanges commerciaux au niveau des experts. Les travaux se tiennent aujourd'hui sous la direction du ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub, et de son homologue tunisien, M. Mondher El-Zenaidi. Les travaux visent l'adaptation du cadre juridique régissant les relations commerciales entre l'Algérie et la Tunisie et l'élaboration d'une liste de produits devant faire l'objet d'échanges bilatéraux, et ce, sur la base d'une étude de divers aspects techniques liés, entre autres, aux taxes et droits de douanes. La liste devrait concerner principalement, de part et d'autre, une centaine de produits industriels, produits finis et produits semi-finis, a-t-il ajouté en précisant que les produits agricoles “ne sont pas concernés et feront l'objet de discussions ultérieures”. Cette réunion avait été programmée lors de la tenue, à Tunis, en février dernier, sous la présidence des chefs de gouvernement des deux pays, des travaux de la grande commission mixte algéro-tunisienne de coopération. Celle-ci avait recommandé l'adaptation du cadre juridique qui régit les relations commerciales bilatérales et la finalisation d'un accord commercial avec la Tunisie, et l'établissement d'une liste de produits à échanger. Ainsi, l'exemple à suivre pour l'ensemble des pays membres de l'UMA est tout indiqué. Il suffit de faire preuve de bonne volonté. K. ABDELKAMEL