La présidente du mouvement des entreprises de France (Medef), la principale organisation patronale française, a répondu au cours d'une conférence de presse tenue hier, à l'issue de la visite d'une délégation du Medef à Alger, que la France reste le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie. “Les relations commerciales sont bonnes. Beaucoup de nos partenaires algériens nous disent qu'il faut mieux faire encore notamment en termes d'investissement. Ne nous trompons pas, la France est le premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures. Ces investissements ont augmenté de 75% en 2005, comparé à 2004 et nous avons l'intention de poursuivre cette tendance”, a-t-elle argué. MM. Omar Ramdane et Yves Thibault de Silguy, respectivement président du Forum des chefs d'entreprise et premier responsable du Comité Algérie du Medef ont tous deux relevé que le processus d'intensification des investissements français en Algérie démarre. La présidente du Medef, à une question sur les résultats de cette mission, a observé qu'il n'y avait pas d'annonce spectaculaire. Elle a indiqué toutefois qu'un accord entre la Fédération bancaire française et son homologue algérienne portant création d'un institut de formation sur les métiers de la banque en Algérie allait être signé aujourd'hui. Le président du Forum des chefs d'entreprise, qui a organisé la rencontre avec les opérateurs français, a indiqué que la prochaine rencontre avec le Medef aura lieu à Paris à l'automne prochain. Au cours de cette nouvelle réunion, des accords de partenariat pourraient être annoncés. Concernant les contraintes à l'investissement, la présidente du Medef a répondu qu'elle a beaucoup discuté avec les responsables algériens du problème du foncier posé à maintes reprises par les opérateurs français. “Les choses évoluent lentement sur cette question”, a-t-elle constaté. Sur la bureaucratie, elle a ajouté que dans presque tous les pays du monde, il y a ce type de problème. Sur les banques, la privatisation du CPA qui sera conclue à la fin de l'année va porter un nouveau regard (positif) sur l'économie algérienne, a-t-elle répondu. En définitive, on sera fixé sur ces intentions de renforcer le partenariat entre les entreprises algériennes et françaises dans les prochains mois, voire l'an prochain. N. Ryad