RESUME : Nacéra trouve la maison à son goût. Elle est entraînée par Yacine où trônait un lit à baldaquins. Yacine devient brusquement trop entreprenant. Mais elle suspend son geste. - Non, je ne… - Tu ne veux pas, hein ? Nous allons jouer aux adolescents. - Non, mais je dois rentrer, et puis… - Et puis quoi ? Cela ne te plaît pas que je t'embrasse ? Allons, ne soit pas si pudique. Je te connais assez maintenant Nacéra pour comprendre tes réticences. Mais, franchement, entre adultes qui vont bientôt s'unir pour le meilleur et pour le pire, qu'est-ce donc un flirt pour toi ? Elle tente de reboutonner son corsage. - Rien, mais je dois rentrer. - Chut, ma chérie… Il lui met un doigt sur les lèvres. Chut, on va rentrer, c'est sûr mais, laisse-moi t'embrasser. Tu as des lèvres tellement sensuelles. Il reprend sa bouche et se remet à la caresser. Elle se laisse faire, un peu gênée au début, puis emballée, elle se laisse entraîner sur le lit. Yacine l'attire à lui. Il était déjà 20 heures. Nacéra ouvre les yeux, puis se rappelant ce qui s'est passé, elle sent sa gorge se nouer et un goût de regret dans la bouche. A côté d'elle Yacine remuait. Elle versa quelques larmes. - Arrête donc, ce n'est pas la fin du monde. Tu étais consentante, non ? lui lance le jeune homme. - Mais j'aurais tant aimé attendre le grand jour. - Quel mal y a-t-il donc à l'avoir fait avant ? Tu es ma femme, je ne vois pas pourquoi tu en fais un drame. - Je ne suis pas encore ta femme, Yacine, et mes parents avaient une telle confiance en moi. - Ta ta ta… Ma chérie, toutes les filles de ton âge font ça tous les jours. Il y en a même de bien plus jeunes que toi. Que serait le monde si toutes les femmes refusaient l'homme ? Nacéra renifle. Je ne pensais pas que cela m'arriverait un jour, du moins en tant que célibataire… - Tu ne le seras plus dans quelques mois. - Pourquoi ne viendrais-tu pas demander ma main ? Tu officialiseras ainsi ta demande et je serais plus tranquille. Yacine semblait réfléchir. Il se tait un moment puis reprend. - Oui, si tu veux. Mais donne-moi au moins le temps d'aller à Paris et de revenir. - Paris ? Tu pars à Paris et tu ne m'as rien dis ? - Juste pour quelques jours, un voyage d'affaires. - Quand est-ce que tu pars ? - Dans trois jours. - Et comment saurais-je que tu vas revenir ? - Nacéra ! Voyons, tu n'as donc plus confiance en moi ? - Si, mais au point où j'en suis… Arrête donc. Veux-tu m'accompagner ? Y. H. (À suivre)