Résumé de la 3e partie S?étant laissée aller avec Omar et Chafia, Samia est finalement saisie de remords. Il faut que je retourne chez moi. Je connais Nabil. Il va penser que je manque de soins pour me rétablir, et il va venir me ramener à la maison? ? Non, reste encore quelques jours, tu n?es pas bien ici, en ce moment, avec Omar pour chevalier servant ? ? Non,? il faut que je rentre, ce n?est pas bien, ce que je fais là? mon mari et mes enfants? ? Tu les retrouveras toujours assez tôt, va ! Et puis? j?ai une proposition à te faire, Samia. Elle s?assied en face de son amie, bien calée dans son fauteuil. Samia la regarde sans dire un mot et attend. Ce n?est qu?au bout d?un long moment que Chafia se décide : ? Ecoute, Samia, je vais être franche avec toi ! Tu es une belle femme, et tu peux gagner beaucoup d?argent !? Mais Samia l'interrompt vivement, le sang au visage. ? Non ! Arrête, Chafia ! Arrête ! Elle lève le bras, et remue vivement la tête de droite à gauche, comme pour effacer les paroles de son amie. ? Mais, enfin, écoute-moi, d?abord? Tu ne sais même pas ce que je vais te proposer? ? Si, je comprends très bien, je ne suis pas dupe, Chafia ! D?ailleurs, je regrette d?être restée ici chez toi, je t?ai considérée comme une s?ur ! C?est vrai, je me suis laissée aller un peu avec Omar, mais grâce à Dieu, j?ai ouvert les yeux? Non, ma s?ur, je ne veux pas suivre ce chemin, je suis mariée et mère de famille. A mesure qu?elle parle, le visage de Chafia pâlit, et le dépit se lit dans ses yeux. Elle se tait un moment et réplique : ? Si tu pensais vraiment à ta famille, Samia, tu serais partie depuis longtemps ! ? C?est ce que je vais faire dès demain ! ? J?espère que tu ne le regretteras pas ! ? Que veux-tu dire ? ? Rien? mais on verra ! Et un sourire plein de sous-entendus éclaire un moment le fin visage de Chafia. Le lendemain, très tôt, Samia se rend seul à l?aéroport et rentre à Skikda. Il est midi passé et quand elle ouvre avec sa clé la porte de son appartement, elle trouve son mari et ses enfants assis à la table de la salle à manger. Debout, sa belle-mère, une louche à la main, est en train de les servir. Son entrée provoque un silence brusque. La vieille femme suspend son geste, comme pétrifiée. Omar tourne la tête lentement et la regarde. ? Mais? qu?avez-vous à me regarder comme ça ? Oui, c?est moi, je suis revenue ! Vous ne m?embrassez pas, les enfants ? Et elle s?approche de la table, les bras tendus. ? Arrête ! Arrête ! Omar repousse son assiette d?un geste brusque, et se lève d?un seul mouvement. ? Que viens-tu faire ici ? ? Mais? je viens chez moi, chez mes enfants? Qu?est-ce que tu as ? Omar ! Qu?y a-t-il ? ? Retourne d?où tu viens, tu n?as plus de maison, plus d?enfants ! Allez ! Allez ! Ouste ! Et il la pousse vers la sortie. Les enfants assistent à la scène, comme pétrifiés. Samia veut saisir le plus petit, qui se met à pleurer, mais son mari l?en empêche. ? Laisse cet enfant femme perdue, sans c?ur ! Et sors immédiatement, sinon? Et il lève le bras, menaçant, le visage blême. ? Mais enfin, hurle Samia ! Que me reproches-tu ? Qu?ai-je fait ? La belle-mère intervient, retenant les enfants qui se mettent à pleurer tout haut, en appelant leur mère. (à suivre...)