“Il n'y a pas de lien organique" entre le régime du président irakien Saddam Hussein et le réseau terroriste Al-Qaïda, a affirmé lundi soir le directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de Florian. Interrogé au cours d'une émission de télévision, M. Bousquet de Florian a indiqué que les services français spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient “une certitude : il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda”. Il a souligné que Saddam Hussein était "méprisé par Oussama Ben Laden", mais qu'il pouvait "y avoir, dans des (occasions) circonstancielles", des moments où, "parfois", leurs intérêts étaient communs, a ajouté M. Bousquet de Florian. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, avait déclaré vendredi à New York lors de la réunion du Conseil de sécurité qu'"en l'état actuel de nos recherches et informations menées en liaison avec nos alliés (…), rien ne permettait d'établir des liens" entre l'Irak et Al-Qaïda. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne affirment régulièrement que le régime de Saddam Hussein entretient des relations avec le réseau terroriste d'Oussama Ben Laden, un de leurs arguments pour justifier une intervention militaire en Irak.