Lors d'un entretien téléphonique, le nouvel entraîneur de la sélection nationale, le Français Jean-Michel Cavalli, affirme être prêt à relever le défi. Il confirme aussi qu'il sera à Alger, ce jeudi, pour entamer ses nouvelles fonctions. Liberté : M. Cavalli, vous venez de donner votre accord final pour driver l'équipe nationale d'Algérie. Que pensez-vous de ce nouveau challenge ? Jean-Michel Cavalli : Ecoutez, lors de la discussion que j'ai eue à Alger avec le président de la FAF, M. Haddadj, ce dernier a réussi à me séduire. Le langage prôné par ce dernier m'a beaucoup convaincu. Sa vision pour relancer le football algérien et mettre en place une équipe nationale m'a enthousiasmé. Dès lors, je me suis dit que ce nouveau challenge est d'autant plus intéressant qu'il faudra s'y mettre. Et pour être franc avec vous, prendre une équipe nationale ne me fait point peur. Je suis convaincu qu'avec le concours de tout le monde, nous pouvons mener le bateau à bon port. C'est pourquoi d'ailleurs j'ai laissé tomber deux propositions des sélections nationales respectivement de la Guinée et du Qatar pour opter finalement pour l'EN algérienne. Quels sont les objectifs tracés avec la FAF ? Le principal objectif qui m'a été assigné est de qualifier l'équipe algérienne à la phase finale de la coupe d'Afrique des nations 2008 prévue au Ghana. Eu égard aux potentialités du football algérien, j'estime que cet objectif est largement réalisable. Il n'est pas normal qu'un grand pays du football de la trempe de l'algérie n'aille pas en phase finale d'une CAN. Il est temps donc d'amorcer une nouvelle dynamique pour redonner un nouveau souffle à la discipline et, par ricochet, à la sélection algérienne. Compte tenu des projets de Haddadj, il est à mon sens possible de voir l'Algérie reprendre la place qui lui sied dans le gotha africain. En tout cas, je suis déterminé à mettre mon savoir-faire au service du football algérien pour le réactiver. L'on vous reproche de n'avoir jamais dirigé une EN, d'où le scepticisme des observateurs. Qu'en dites-vous ? Je ne suis pas d'accord avec vous puisque mon expérience internationale est solide. J'ai travaillé depuis plusieurs années dans différents championnats étrangers. En France, en Italie en passant par l'Arabie saoudite, ce sont là des expériences qui m'ont permis de mûrir. Ce sont là autant d'atouts qui me permettront de prendre en charge une sélection nationale. J'estime qu'il était temps pour moi de passer à une nouvelle étape, celle de diriger une sélection nationale. Vous n'avez pas répondu à ma question… Ecoutez, je n'ai pas pris une sélection nationale, car j'ai estimé nécessaire de passer par les clubs pour acquérir une bonne expérience. Ce qui fut fait. Pour votre information, sachez que j'avais été sollicité par plusieurs pays pour prendre les destinées de leur EN, mais j'ai toujours refusé. À mon avis, un coach se doit de bosser dans plusieurs pays au niveau des clubs avant de passer à une sélection nationale. Vous allez prendre les Verts dans des circonstances difficiles où le football algérien vit une crise latente. Qu'en pensez-vous ? J'en suis tout à fait conscient dans la mesure où le président de la fédération m'a tout expliqué. Il m'a confié avec beaucoup de détails la situation de la discipline en Algérie. C'est dans la difficulté qu'on puisse réaliser quelque chose de bien pour l'équipe nationale. Nous devons seulement tous s'y mettre pour redresser la situation. Dès mon arrivée à Alger, jeudi prochain, je m'attellerai à approfondir les discussions avec les responsables pour dégager un plan de travail adéquat. Avez-vous une idée sur le joueur algérien évoluant en championnat local ? Le joueur algérien possède de grandes potentialités. Il a du reste une bonne réputation au niveau international. Seulement, il faudra le canaliser et savoir l'exploiter. Entretien réalisé par : K. Y.