Achiou sort de sa réserve. Irrité par les critiques du sélectionneur national, Jean-Michel Cavalli, qui a justifié son éviction des rangs des Verts par le fait qu'il avait “mieux entre les mains”, faisant même référence à Ziani et Chadli, “El-Harami” se révolte contre ce qu'il appelle un “pur tissu de mensonges juste destiné à régler des comptes”. “Je ne sais pas pourquoi Cavalli continue à parler de moi. Je ne lui ai jamais reproché quoique ce soit depuis mon éviction de la sélection. Au lieu de parler de ceux qu'il a décidé de convoquer, il éprouve un malin plaisir à épingler les absents. Cette fois-ci, il a poussé le bouchon trop loin en essayant de justifier ma non-convocation par le fait qu'il possède des joueurs meilleurs que moi. Grand bien lui fasse ! Mais je trouve que c'est indécent de la part d'un technicien qui passe son temps à vanter son professionnalisme de tenter à se justifier de la sorte. Cavalli n'avait pas à juger de ma valeur et encore moins me comparer à d'autres joueurs. Je lui dénie le droit et la compétence de me juger. Pour ma part, je relève une chose importante dans les multiples déclarations de Cavalli, il se contredit à chaque fois. Tantôt il affirme qu'il va me donner le temps de m'adapter à mon nouvel environnement suite à ma signature au FC Aarau, tantôt il me tombe dessus en déclarant que je joue dans un petit championnat. C'est grave, n'est-ce pas, de se mêler les pinceaux de la sorte ?” martèle-t-il. Achiou va plus loin. Il révèle que Cavalli a été jusqu'à inventer un voyage en Suisse, pour se défendre. “Cavalli est un menteur et je vais vous le prouver : la dernière fois, il a affirmé qu'il s'était déplacé spécialement en Suisse pour nous superviser Mesbah et Hima et moi. Il a menti sur toute la ligne, car il ne s'est jamais rendu à Aarau. Je parie qu'il ne sait pas où se trouve cette ville”, souligne-t-il. Résigné quant aux choix de Cavalli, Achiou ne se fait plus d'illusions quant à un éventuel retour en sélection tant que Cavalli est toujours en place. L'Usmiste assène dès lors sa vérité : “Je suis sûr que même si je jouais au Barça ou au Milan AC, Cavalli continuerait à m'ignorer. Il a, d'ailleurs, confié à ses proches qu'il ne me sélectionnerait jamais”, dit-il. Avant d'enchaîner : “Je dis à Cavalli que je n'ai pas besoin de lui pour faire mes preuves. Je me demande ce qu'il a fait de bon depuis son arrivée en équipe nationale. A-t-il apporté quelque chose de nouveau ? L'équipe nationale n'est même pas sûre de se qualifier en phase finale de la Coupe d'Afrique. Un fiasco que Cavalli assumera seul. Il a, également, déclaré sur la chaîne W9 que l'EN n'existait pas avant son arrivée. A-t-il oublié qu'on s'est toujours qualifié à la CAN ? Ce n'est pas avec Ajaccio ou Créteil qu'il avait rétrogradé en nationale qu'on étoffe sa carte de visite. C'est pour cela qu'il multiplie les rencontres contre les grandes nations du football, non pas pour faire progresser l'EN, mais pour soigner son image.” En outre, Achiou révèle que Cavalli a tenté une fois d'impressionner les sélectionnés en évoquant un certain Aimé Jacquet. “Je me rappelle une fois, il a tenté de nous impressionner en exhibant France Football où son nom était souligné aux côtés de celui d'Aimé Jacquet. Il nous a même montré son diplôme, en signifiant qu'il est détenu uniquement par cent entraîneurs. Cela prouve que ce technicien n'est pas humble”, ajoute-t-il. Cependant, Achiou se dit toujours disposé à servir son pays. “Je serais toujours à la disposition de la sélection nationale. Les entraîneurs se succèdent mais l'Algérie restera une terre de football. C'est un honneur pour moi de servir mon pays. C'est un devoir devant lequel personne ne peut se dérober”, conclut-il. NAZIM A.