En matière de sécurité, on peut dire que la wilaya de Djelfa connaît une nette régression de la criminalité Une situation que l'on peut expliquer par une prise en charge ferme des corps de sécurité de tout ce qui touche la tranquillité des citoyens, notamment par la combinaison des forces. Mercredi dernier, le mot d'ordre est donné pour une opération entre policiers et gendarmes ayant ciblé les points chauds du centre-ville et la périphérie. Côté police, 221 agents de l'ordre et cadres et 36 véhicules ont été dispersés à travers 86 points urbains. Parallèlement, 222 gendarmes et 30 véhicules ont été mobilisés. Rien n'a été laissé au hasard : lieux publics, cafés, hôtels et dortoirs ainsi que les carrefours des grands axes sont passés au peigne fin. De même que 20 perquisitions à domicile ont été effectuées. Le bilan de la police a permis sur 213 interpellations d'arrêter 6 personnes dont 1 pour détention de stupéfiants, 5 autres recherchées par la justice dans le cadre de mandats d'arrêts. L'une de ces dernières s'est avérée être un dangereux malfaiteur ayant à son actif plusieurs affaires d'escroquerie et de faux et usage de faux. Les perquisitions à l'intérieur de 4 domiciles des 20 ciblés ont permis de découvrir des débits de boissons illicites, 1 420 pétards, un fusil de chasse de fabrication artisanale, une épée et un poignard. Pour leur part, les services de la gendarmerie ont pu arrêter 3 personnes qui seront déférées aujourd'hui devant la justice alors qu'une quatrième est écrouée depuis mercredi pour récidive de vente illicite de boissons alcoolisées. Mais l'affaire la plus importante est liée au trafic de cuivre mise au jour mercredi dans un parc situé au niveau de la zone industrielle. Le propriétaire de cette marchandise, actuellement recherché, s'est depuis quelque temps investi dans la récupération en tout genre y compris les métaux ferreux et non ferreux. Sauf que le commerce ou l'exportation de cette marchandise reste rigoureusement contrôlée et obéit à une réglementation claire depuis que certains certaines ont en fait un commerce juteux. Sur place, des montagnes de déchets de câbles électriques attendaient, en effet, de prendre la destination du port d'Alger. Plus de 20 tonnes. La marchandise est, semble-t-il, destinée à être exportée vers la France où elle prendrait un autre itinéraire : Israël. Des ouvriers, à notre arrivée dans le parc, vidaient sur ordre des gendarmes le poids lourd chargé de carcasses de frigos, de tôles et de différents objets en plastique. “C'est une tactique. Les trafiquants camouflent souvent les câbles électriques par des objets lourds comme vous voyez, afin de pouvoir passer sans problèmes les barrages de contrôles routiers”, fait-on savoir. Les trafiquants n'ont généralement pas d'autorisation, comme c'est le cas de N. A. qui ne dispose en tout et pour tout que d'une attestation datant de deux ans mentionnant que l'intéressé a acquis de la marchandise de récupération dans une vente aux enchères. Rien de plus. “La région de Djelfa connaît une recrudescence de vol de câbles électriques et téléphoniques. Nous sommes constamment saisis par des plaintes émanant de la wilaya sur la question. Aïn Oussera et Charef sont les plus touchées de la wilaya”. Au cours de la même opération, les gendarmes ont également saisi 200 tubes de plomb et procédé au retrait de 68 permis de conduire. Comme on le constate par les chiffres, la criminalité est en net recul dans la wilaya de Djelfa, une réalité confirmée par le wali. A. F