Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani, a annoncé, avant-hier, qu'un avis d'appel d'offres sera lancé, la semaine prochaine, pour la sélection des entreprises et bureaux d'études nationaux et internationaux devant procéder au désamiantage et dépollution de l'unité de ciment et dérivés de Gué-de-Constantine (Alger). Lors d'une visite d'inspection à cette unité, fermée définitivement en 1998 pour dépollution, M. Rahmani a indiqué que cette opération de dépollution s'inscrit dans le cadre de “la politique nationale de lutte contre la pollution industrielle de l'environnement”. “Cette entreprise, qui était opérationnelle depuis 1949, souffrait de plusieurs problèmes écologiques du fait de l'amoncellement des déchets toxiques enfouis à une profondeur d'un mètre”, a précisé le ministre. Rappelant les efforts consentis pour la dépollution des entreprises économiques des déchets durs ou toxiques, notamment les cimenteries et entreprises de production de matériaux de construction, d'amiante et de mercure, M. Rahmani a souligné l'importance de réduire les émanations toxiques des usines. Aussi, a-t-il relevé la nécessité pour les entreprises de production de “respecter les normes internationales en vigueur pour la protection de la santé des citoyens, tout en réalisant la performance économique”. Evoquant les mesures de protection de l'environnement prises par les autorités publiques, notamment l'élimination des déchets durs, le ministre a indiqué que des opérations similaires seront initiées, dans les prochains jours, au niveau d'autres entreprises économiques telles que les cimenteries de Zehana, Meftah et Bordj Bou-Arréridj. Dans ce contexte, il a cité l'opération de dépollution en cours de l'unité de mercure de Ghazaouet. De son côté, le directeur de la cimenterie du Centre, M. Yahia Belbachir, a relevé “l'importance d'intensifier ces efforts afin de mettre un terme au problème des déchets stockés dans les usines”, rappelant que cette cimenterie, fermée définitivement, “produisait annuellement 2 500 tonnes de ciment mélangé à de l'amiante”. S'étalant sur 10 ha, ajoute-t-il, cette entreprise “renferme depuis sa fermeture en 1949 quelque 12 000 tonnes de déchet d'amiante et de ciment, soit 12% d'amiante et 88% de ciment”. “Notre entreprise, qui a été nationalisée en 1967, note-t-il, a consacré environ un hectare à l'entassement et stockage des déchets du ciment mélangé avec de l'amiante et quelque deux hectares pour leur enfouissement”. Synthèse APS