Occupant la deuxième place après Alger en matière de création de PME, la capitale de l'Ouest est appelée à multiplier ses investissements grâce à l'assistance de cette nouvelle structure de soutien. Un centre d'orientation et de facilitation ouvrira très prochainement ses portes à Oran. Cette “pépinière d'entreprises”, qui s'étalera sur 3 200 m2 à Choupôt, est destinée à “accompagner les jeunes porteurs de projets”, explique Abderrahim Khaldoun, directeur local de la PME et de l'artisanat. Cette bonne nouvelle n'est pas passée inaperçue dans une ville comme Oran qui tient le haut de l'affiche en matière de création de PME, deuxième juste derrière Alger en nombre de projets de création d'entreprises. Une ville qui se targue d'avoir un taux de concentration en PME de 13,37%, supérieur à la moyenne nationale qui ne dépasse pas les 8,45%. Ce centre abritera notamment des représentants d'institutions financières, la Bourse de sous-traitance, le Centre international des affaires (Cinaf) ainsi que la Chambre de commerce. Le volet organisationnel est confié à un organisme espagnol, le Centre international de recherche méditerranéenne (Cirem). “Le but, soutient Khaldoun, est d'encourager la création d'entreprises.” Près de 1 047 petites et moyennes entreprises (PME) ont été créées en 2005. Soit une croissance de près de 20% par rapport à 2004. L'idée d'un tel centre trouve des arguments dans le fait que “pour les jeunes porteurs de projets, le système est encore rigide. Même si l'administration s'emploie, certes, à encourager la création d'entreprises, la majorité des PME sont livrées à la concurrence féroce de l'importation”. Une récente enquête menée par la Direction de la PME à Oran a révélé que “rares sont les chômeurs qui arrivent à créer une entreprise”. 5% seulement des chefs d'entreprise ont été des chômeurs. La même enquête révèle que “si 14% des entreprises affichent une ambition à l'exportation, 95% d'entre elles se plaignent de l'agressivité de l'importation, au moment où l'informel perturbe beaucoup d'entreprises”. Ce centre permettra ainsi aux PME de percer dans le tissu économique de la deuxième ville du pays, représenté par 80% de PME, soit un total de 16 200 unités. 70% d'entre elles sont de très petites tailles et de type familial. Deux tiers d'entre elles sont nouvellement créées. 22% sont des reprises d'activités. Ces dernières ont généré près de 7 000 emplois. Cela dit, 109 entreprises ont été contraintes à l'arrêt total de l'activité pour des raisons multiples. A. T.