Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Investissements : “La Corée pourrait injecter 10 milliards de dollars en Algérie” Conférence de presse de M. Kim Jong Kap à l'issue de sa visite à Alger
Le vice-ministre du Commerce déplore le peu d'intérêt manifesté par certains responsables algériens pour le développement de la coopération avec ce “dragon” asiatique. Le volume des échanges attendu pour l'exercice 2006 entre l'Algérie et la Corée du Sud atteindrait environ 1 milliard de dollars US. Ces prévisions sont encouragées par le volume réalisé déjà durant le 1er trimestre de l'année en cours, évalué à plus de 270 millions de dollars US. Si l'on tient compte des estimations annoncées par le vice-ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'énergie sud-coréen, M. Kim Jong-Kap, au cours de la conférence qu'il a animée hier à Alger, les résultats des échanges vont doubler par rapport à l'année dernière où il a été enregistré un volume de 500 millions de dollars US. Cette croissance mesure les efforts consentis par les deux pays pour approfondir leur coopération et élargir leur partenariat. Toutefois, le montant des investissements de la Corée du Sud en Algérie n'a pas dépassé 150 millions de dollars. Mais il est fort possible, estime le vice-ministre, de dégager un fonds de près de 10 milliards de dollars US/an à investir en Algérie. Pour cela, les Coréens demandent plus de volonté politique de la part surtout des autres responsables hiérarchiques à tous les niveaux de responsabilité. “Hormis le président de la République et le ministre des Participations et de la Promotion des investissements qui ont manifesté leur enthousiasme, les autres responsables demeurent peu enthousiastes”, déplore le conférencier qui a été, durant trois jours, à la tête d'une délégation de 72 personnes à l'occasion de la réunion de la commission mixte entre les deux pays. Les sociétés, qui ont pris part à cette rencontre, représentent en fait les domaines potentiels dans lesquels des opérations de partenariat pourront être concrétisées. Les secteurs de coopération identifiés et pour lesquels les Algériens ont exprimé leurs besoins sont l'habitat, la sidérurgie, les travaux publics, les installations portuaires, les infrastructures de base… Le ministre soulignera que toutes les conditions pour faire des affaires en Algérie sont réunies. Il faut seulement accélérer le processus d'industrialisation. L'industrie manufacturière, remarque-t-il, ne représente que 10% du Produit intérieur brut (PIB) en Algérie. “Avec les investissements directs étrangers (IDE), ce taux peut aisément être augmenté”, ajoutera-t-il. Le vice-ministre demande, par ailleurs, à ce que la Corée bénéficie des mêmes avantages que ceux attribués par l'Algérie à l'Union européenne (UE). Les Coréens favorisent les domaines nécessitant une technologie plus importante. La Corée compte néanmoins participer en amont et en aval à des projets dans les domaines du pétrole, du gaz et des ressources naturelles d'une manière générale. Les relations bilatérales entre l'Algérie et la Corée du Sud sont, selon le vice-ministre, fondées sur une parfaite “complémentarité”. La venue des hommes d'affaires sud-coréens en Algérie a pour, entre autres objectifs, de repérer leurs homologues algériens avec qui, ils pourront discuter… business. “Nous n'avons pas encore abordé la faisabilité des projets identifiés. C'est ce que nous ferons à notre retour en Corée”, promet le ministre. Abordant le processus de privatisation, M. Kim Jong-Kap suggère trois possibilités. Les Coréens peuvent ainsi participer directement dans des opérations de privatisation, investir ex nihilo ou créer carrément des partenariats avec des entreprises privées. “Dès notre retour au pays, nous arrêterons les formules à suivre. Une chose est sûre, nous sommes effectivement intéressés par la reprise d'entreprises privatisables”, indiquera le ministre. Certains cas de reprise, avouera-t-il, sont dans une phase très avancée sans toutefois vouloir avancer la moindre information sur les entreprises concernées. Il a précisé que la Corée investira à coup sûr dans l'électroménager en Algérie. La société qui se chargera de ce projet sera, expliquera-t-il, connue prochainement. Le ministre promet également un transfert de technologie vers l'Algérie dans plusieurs domaines d'activité. Badreddine K.