Le drame survenu, hier, à Oran, a mis en émoi la famille des enseignants après la perte d'un des leurs qui s'est donné la mort, en se jetant de la salle d'attente du 3e étage de la Direction de l'éducation. Khalef Abdelhamid, 59 ans, directeur de l'école primaire dans la bourgade de Nedjma, a enjambé la fenêtre de la salle d'attente à l'issue d'une “entrevue particulièrement houleuse”, note-t-on dans l'entourage de la Direction de l'éducation. La mort tragique de ce père de famille, dans des conditions qui restent encore à élucider, a consterné ses collègues qui s'étaient rassemblés aux abords du siège de la Direction de l'éducation, dès l'annonce de sa mort. Selon des témoignages que nous avons recueillis sur place, le défunt, qui aurait essuyé un “refus administratif” relatif au recrutement de trois de ses filles, s'est précipité vers la fenêtre de la salle d'attente pour se jeter dans le vide. Mortellement blessé, le malheureux a succombé des suites de ses graves blessures. Par ailleurs, et dans un point de presse, le directeur de l'éducation a relaté les conditions de la mort de Khalef Abdelhamid qui “ont une relation directe avec une maladie psychanalytique”, a affirmé M. Chaïbdraâ. Selon lui, “le défunt présentait des signes évidents de dépression nerveuse et aucune pression n'a été exercée sur lui”, a-t-il déclaré en substance. Selon des informations proches de cette même direction, le défunt, qui a repris ses fonctions après une longue maladie (1992-2002), s'apprêtait à prendre sa retraite. Au moment du drame, le directeur de l'éducation était absent. Une employée nous a affirmé que le défunt ne présentait aucun signe visible d'anxiété. “Il s'est rafraîchi le visage, et dans un geste calme, a pris une chaise sur laquelle il s'est hissé enjambant le rebord de la fenêtre”, témoigne l'employée encore sous le choc. B. Ghrissi