Le patron de la DGSN n'a pas écarté l'éventualité d'une visite surprise d'une délégation d'ONG dans les jours à venir et qui devra s'enquérir des conditions d'incarcération des détenus dans les prisons. Pour cela, M. Ali Tounsi avait averti son personnel pour se préparer à une telle éventualité et ce, à l'occasion de sa visite dans la wilaya de Aïn Témouchent où il a eu à inaugurer le siège de la 5e sûreté urbaine situé dans la toute nouvelle ville Akid-Othmane, qui compte déjà 9 335 habitants. Lors d'un point de presse animé au siège de cette structure de la DGSN, M. Ali Tounsi déclarera que l'effectif, qui est de 110 000 policiers actuellement, est appelé à être renforcé pour atteindre 160 000 afin de pouvoir assurer plus de sécurité au citoyen. “Actuellement, dira-t-il, nous avons un policier pour 400 habitants, ce qui est loin de répondre aux normes internationales.” Pour étayer ses dires, le premier responsable de la DGSN fait état de 270 000 policiers que compte le Maroc et 500 000 policiers en Egypte. Pour M. Ali Tounsi, la mission première de son département, et ce, après la période sanglante du terrorisme, est la lutte contre le crime organisé, la criminalité financière et l'émigration clandestine. “C'est pourquoi tous nos efforts ont été axés sur la formation des policiers sur cette nouvelle donne du moment que nous possédons et maîtrisons tous les départements scientifiques de la justice, et ce, en dehors des moyens que l'Etat algérien a mis à notre disposition puisque nous comptons 6 hélicoptères, dix avions de reconnaissance et tous les équipements adéquats pour garantir plus de sécurité au citoyen et ce, avec plus d'efficacité, de modernité et dans le cadre du respect des droits”. Cependant, le patron de la police posera comme condition la nécessité absolue de la contribution du citoyen dans une telle entreprise “dans la mesure où, dira-t-il, le citoyen est la base de la sécurité car la police n'est que l'instrument”. Le DGSN espère que la stratégie prônée, celle de la police de proximité, débouchera sur une étroite relation avec le citoyen. M. Laradj