Les travailleurs de la filiale les Moulins de Tizi Ouzou, une entreprise qui regroupe trois unités de l'Eriad (Tizi Ouzou, Tadmaït et Baghlia), dénoncent les blocages qu'ils rencontrent dans le cadre de la reprise des actifs de cette entreprise. Ils sont 75 travailleurs à avoir bénéficié du régime d'externalisation en s'organisant en coopérateurs pour rendre la structure en SNC. Des garanties leur ont été données par la direction du groupe quant au transfert de la propriété. Un versement de 5% a été enregistré par les travailleurs pour pouvoir établir l'acte notarié. Celui-ci ne prévoit que le transfert du fonds de commerce, c'est-à-dire le transfert du bail d'exploitation. Ce que les travailleurs réfutent, puisqu'ils parlent, eux, du transfert de l'ensemble de la structure. C'est du moins ce qui aurait été prévu au départ. Or, la vente des biens de l'Etat ne relève pas des prérogatives du groupe, mais cela est du ressort du CPE (Comité des participations de l'Etat). Les travailleurs se disent floués par cette publicité mensongère puisqu'au départ, on ne leur avait pas expliqué ce problème. Au fait, ce que veulent les repreneurs, c'est devenir propriétaires des actifs immobiliers de l'entreprise. Il s'agit d'une opération codifiée. Pour le moment, les travailleurs sont sans perspectives, leur statut n'est pas clair. Même leurs salaires ne sont plus perçus depuis le 31 mars dernier. Alors, vont-ils réintégrer leur boîte ? Seront-ils propriétaires des actifs immobiliers ? On ne sait pas quel sort leur sera réservé. Mais ces repreneurs ne comptent pas lâcher prise, puisque des actions de protestation ne sont pas exclues. Y. A.