Les travailleurs de l'ERIAD, filiale Les moulins de Tizi Ouzou, acquéreurs des biens actifs immobiliers de leur entreprise dans le cadre de l'externalisation, ont dénoncé, lors d'un point de presse organisé hier, « le non-respect des engagements de la direction générale de notre entreprise pris vis-à-vis des bénéficiaires ». Les protestataires, au nombre de vingt, constitués en collectif, déclarent que leur société n'est pas reconnue. Selon eux, l'acte de vente établi par le notaire ne mentionne pas la cession de l'assiette foncière, qui demeure la propriété de l'ERIAD. Autrement dit, les travailleurs n'auraient acheté que les locaux de l'entreprise. Le gérant de la filiale de l'ERIAD à Tizi Ouzou, M. Hamoutène, explique que « la décision de la cession des biens de l'entreprise est soumise à l'arbitrage du comité de participation de l'Etat ». Faute d'un acte de propriété que l'ERIAD devrait transférer à la société en question, les travailleurs affirment qu'ils n'auront pas le droit de revendre les biens acquis. Pourtant, « nous étions sur le point de payer la totalité de la somme exigée par la direction générale de l'entreprise pour pouvoir obtenir notre acte de propriété. Mais nous nous retrouvons aujourd'hui dans une situation de location-gérance qui nous impose de payer, à la fois, le loyer et la somme de 1,3 milliard de centimes nécessaire à l'achat des biens actifs de l'ERIAD », précisent les acquéreurs. Les conférenciers précisent que 73 travailleurs à l'ERIAD à Tizi Ouzou n'ont pas perçu leurs salaires depuis trois mois. Ils ont demandé à leur ancien directeur de la filiale de Tizi Ouzou de les réintégrer dans leur fonction en cas d'échec de leur projet. Devant les entraves auxquelles ils sont confrontés, les travailleurs interpellent les services concernés de l'Etat pour trouver une solution définitive à leur problème qui risque de perdurer encore durant plusieurs mois.