Il est notoire aujourd'hui que la majorité des oueds et talwegs à travers la majorité des zones rurales en Kabylie sont extrêmement pollués, notamment par des eaux usées qui s'y déversent continuellement. Un état de fait qui se conjugue à l'insuffisance de stations d'épuration. Dans la circonscription de Maâtkas (Tizi-Ouzou), la quasi-totalité des eaux usées ménagères s'écoulent directement à travers des réseaux vers les cours d'eau. L'hécatombe dont est victime la faune reste l'une des conséquences les plus fâcheuses. Des témoignages qui nous parviennent parlent de “l'extermination” de plusieurs espèces d'animaux sauvages. Et c'est devant cette sérieuse menace sur l'environnement que plusieurs écologistes préconisent l'alternative de fosses septiques biodégradables pour les ménages ruraux, aux lieu et place de ces réseaux qui polluent indifféremment l'ensemble des oueds. Néanmoins, la cherté dans la réalisation de ces fosses qui revient à environ 100 000 DA, ce qui dissuade donc les petites bourses. C'est précisément cette problématique qu'il faudrait débattre en vue d'assister financièrement les ménages désirant réaliser, individuellement ou collectivement, ce type de fosses. Les collectivités locales ont tout à gagner en optant pour cette formule “verte” plutôt que de dépenser des sommes faramineuses dans de longs réseaux rococo. M. OUZIANE